Pourquoi et comment vont changer vos réseaux sociaux
La nouvelle réglementation européenne destinée à encadrer les « services numériques » vient d’entrer en vigueur. Elle place le consommateur au centre de toutes les attentions et impose aux grandes plateformes comme Facebook, LinkedIN et Twitter des changements. Les voici.
Avec environ 60% de la population mondiale présente sur les réseaux sociaux, les entreprises du Web telles que Meta (Facebook et Instagram), X (Twitter) ou Tik Tok disposent d’un pouvoir considérable. Les dérives ces dernières années (Cambridge Analytica, fake news,…) ont montré l’urgence de mieux encadrer ces plateformes. Et l’Europe s’y emploie.
Depuis la semaine passée, une nouvelle règlementation européenne est entrée en application : le Digital Service Act (DSA). Cette dernière s’inscrit dans la volonté du législateur européen de faire du Web un espace plus sécurisé, plus juste et plus équitable. Elle s’articule, d’ailleurs, avec le Digital Market Act qui a pour volonté de réguler la concurrence sur le marché numérique et à restreindre les nombreux avantages grâce auxquels les contrôleurs d’accès peuvent conserver une position dominante sur le marché européen.
Contenus illicites et ce qui change
La philosophie du DSA est claire : empêcher la diffusion de contenus illicites (incitations à la haine ou à la violence, harcèlement, pédopornographie, apologie du terrorisme…) et la vente de produits illicites en ligne. Concrètement, il s’agit de mesures destinées à lutter contre les fake news, la haine et le harcèlement, la pédopornographie et les contenus violents ainsi que les contrefaçons. Ce qui est illégal hors ligne le sera désormais également en ligne.
Dans le viseur : les plateformes qui comptent plus de 45 millions d’utilisateurs actifs en Europe. Cela concerne donc les grands réseaux sociaux (Facebook, Instagram, TikTok, YouTube, LinkedIn…) mais également des grands noms tels que Zalando, Amazon, Wikipedia…
Voici une liste non-exhaustive de ce qui change :
- Les utilisateurs doivent avoir la possibilité de choisir la manière dont les contenus leur sont présentés et refuser qu’un algorithme choisisse pour eux. Ils vont pouvoir voir les infos apparaître selon leur chronologie.
- Les utilisateurs vont aussi pouvoir empêcher que les plateformes ne leur affiche des publicités ciblées en fonction d’informations sensibles : sexe, origine ethnique, orientation sexuelle, etc…
- Les mineurs ne pourront être ciblés par de la publicité.
- Les signalements de contenus illicites ou choquants devront être simplifiés et les plateformes devront réagir vite et de manière argumentée sur leur décision de laisser ou de retirer un contenu
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici