Objectif “zéro mort” sur les routes : la technologie peut-elle y arriver ?
Les nouvelles technologies dans le secteur automobile pourront-elles un jour atteindre l’objectif suprême du “zéro mort” sur les routes ? Voire, plus dur encore, l’objectif du “zéro blessé” et du “zéro accident” ? Si les améliorations au niveau de la sécurité des voitures sont évidentes, certains observateurs considèrent encore ces promesses comme utopiques.
Continental, sponsor principal de la 105e édition du Tour de France, a profité de l’évènement (qui s’est achevé ce dimanche) pour exposer ses évolutions dans le domaine. “Safe Tour”, tel était le motto du géant allemand tout au long de la “Grande Boucle”. Car, comme le rappelle nos confrères du Monde, l’entreprise aux 44 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2017 ne fabrique pas que des pneus, mais développe également des technologies de sécurité automobile.
L’entreprise allemande, deuxième mondial dans l’industrie automobile, est en effet bien placée pour faire avancer ce genre de technologies. “Le pneumatique, seul contact entre le véhicule et la route, joue un rôle primordial, mais pas exclusif”, dans le domaine, rappelle Le Monde.
La “vision zéro”, phrase marketing ou réel objectif?
Avec l’importance grandissante des technologies de véhicule autonome, plusieurs industriels, dont Continental, commencent de plus en plus à parler d’une certaine “vision zéro” : “zéro mort, zéro blessé et enfin zéro accident”, précise Le Monde.
Une promesse utopique actuellement ? On serait tenté de dire oui. Certains n’y voient que des annonces marketing. Le quotidien français, qui cite un chiffre de l’OMS, rappelle que les accidents de la route font encore 1,3 million de morts par an dans le monde, et entre 20 et 50 millions de blessés. Le chantier “zéro” s’annonce donc colossal pour les industriels automobiles.
Voiture sans conducteur: on n’est pas rassuré
D’autant plus que les récents tests de la voiture sans conducteur n’ont pas réellement rassuré. Le Monde rappelle ici le récent accident mortel causé par un test de véhicule autonome mené par Uber dans l’Arizona, ou encore le crash d’une Tesla en mode pilote automatique. Une façon de nous rappeler que la machine n’est pas sans risques.
La sécurisation de la voiture avec conducteur, le réel avenir?
Toujours est-il que là où l’on peut entrevoir l’avenir positivement, c’est bien dans la sécurisation du véhicule avec conducteur. Les systèmes de freinages, de suspensions, d’airbags, de capteurs, etc. connaissent une sophistication constante depuis plusieurs années chez les industriels. Cela se répercute d’ailleurs dans les chiffres de l’OMS qui, comme le précise Le Monde, prouvent une stabilisation du nombre de tués sur les routes, et ce malgré une hausse considérable de la population, et donc du nombre de véhicules en circulation.
En réalité, selon le journal français, et contrairement à ce qu’on pourrait penser, tout ce qui est “non-pneumatique” représente 2/3 des ventes de Continental, qui prend donc en charge la chaîne technologique liée à la sécurité du véhicule dans son entièreté. L’entreprise allemande s’affaire d’ailleurs depuis un certain temps à réaliser de nombreux tests technologiques, dans des conditions météorologiques parfois extrêmes.
Si le “zéro accident” n’est certainement pas pour demain, tant l’erreur humaine, la faille technologique, et la lente évolution de l’infrastructure routière (qui, elle aussi, doit atteindre la perfection pour ce genre d’objectif) restent presque inévitables, on peut résolument espérer, d’ici quelques années, que la sécurisation des voitures soit telle que le nombre de morts et de blessés sur les routes diminue drastiquement. Et ça, c’est déjà un pas de géant.
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