Mastercard inaugure son premier centre de cybersécurité européen… à Waterloo
Le leader mondial de la carte de crédit monte en puissance sur son site de Waterloo avec l’ouverture de son premier centre, en Europe, dédié à la lutte contre le fléau de la cybercriminalité.
Face à l’essor considérable de la cybercriminalité, Mastercard a inauguré ce matin son hub européen chargé de combattre le phénomène. Une inauguration en grande pompe rehaussée de la présence de plusieurs hauts dirigeants de Mastercard, dont son CEO Michael Miebach, mais aussi de plusieurs représentants des autorités publiques comme la patronne d’Europol Catherine De Bolle ou le secrétaire d’Etat à la Digitalisation Mathieu Michel (MR).
Situé à Waterloo, au siège européen de Mastercard où travaillent 550 personnes, ce centre (baptisé European Cyber Resilience Centre) est pour le leader mondial de la carte de crédit le premier du genre en dehors de l’Amérique du Nord. Connecté en temps réel aux données de paiement du réseau Mastercard et doté d’une vingtaine experts spécialisés dans le monitoring et la gestion de crises liées aux cybermenaces, “il a pour objectif de renforcer la capacité de Mastercard à se protéger”, situe Caroline Louveaux, chargée de la protection des données chez Mastercard.
Une véritable industrie
Avec 143 milliards de transactions facilitées rien qu’en 2023, le groupe est en effet en première ligne face aux escrocs du monde digital. Si le montant investi par Mastercard à Waterloo dans ce nouveau centre n’a pas été divulgué, on sait par contre que le groupe a investi 7 milliards de dollars en matière de sécurité au cours des cinq dernières années, sachant que les fraudeurs utilisent la technologie de manière de plus en plus innovante et sophistiquée pour tenter de nuire aux consommateurs et aux entreprises.
Du phishing aux logiciels malveillants (ransomware, etc.), la cybercriminalité s’est en effet transformée en une véritable industrie dont la valeur est aujourd’hui estimée à des centaines de milliards d’euros, ajoute Caroline Louveaux : “Ce n’est plus de l’amateurisme, c’est devenu un véritable business. Les nouvelles technologies créent de nouvelles brèches, à commencer par l’IA qui amplifie les cyberrisques”.
Et donc, pour pouvoir lutter plus efficacement contre le fléau, l’accent a été mis par les différents partenaires en présence ce matin sur la collaboration nécessaire entre les secteurs public et privé, ainsi que les organismes de réglementation. “C’est l’un des principaux objectifs du centre que nous inaugurons aujourd’hui, poursuit Caroline Louveaux. En plus de renforcer la capacité de protection de Mastercard, il vise aussi à renforcer la coopération avec des organismes publics comme Interpol et Europol, mais aussi l’Otan et autres BCE. Et ce, afin de partager nos connaissances et nos découvertes en matière de nouvelles menaces, et donc d’essayer de trouver des solutions ensemble. C’est le seul moyen de devancer les cybercriminels”, souligne Caroline Louveaux.
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