Les Belges aiment les applications, oui mais…
Une vaste enquête, commanditée par Tapptic, analyse l’attitude des Belges face au applications mobiles. Oui le Belge aime télécharger des apps mais pas n’importe lesquelles!
L’arrivée des smartphones, tablettes et autres Ipad a fait “exploser” le marché des applications. Qu’elles tournent sous Android ou sous iOS, elles rencontrent un engouement exceptionnel. Le taux de croissance annuel moyen des utilisateurs d’applications a été de 251% au cours des cinq dernières années, soit quinze fois plus que celui du nombre d’utilisateurs d’accès fixes à Internet, souligne Tapptic, spécialisée dans la création d’applications, dans un communiqué. Et de renchérir qu’en 2017, on prévoit que 160 milliards d’applications seront téléchargées, le double du résultat prévu pour cette année. Et quoi de plus “normal” que cette tendance s’amplifie étant donné que les ventes de smartphones progressent chaque année.
Mais il semblerait que le téléchargement frénétique du “tout et n’importe quoi” (on a envie d’ajouter “et gratuit”) soit lui en perte de vitesse, car, selon Tapptic, “le consommateur entend garder le contrôle de ce qu’il installe et de ce qu’il conserve sur son appareil mobile”.
Le coup de foudre sinon rien Le marché des applications est vaste, varié, voire même répétitif, avec ses quelques 2 millions d’apps, mais près de de 60% des utilisateurs de smartphones en ont installé moins de 15. Pire, 7% n’ont en tout bonnement installé aucune ! “Le consommateur ne souhaite pas s’encombrer d’applications qu’il n’utiliserait de toute façon pas, réagit Christophe Chatillon, fondateur de Tapptic. C’est un avertissement d’autant plus important pour les éditeurs et pour les entreprises que, une fois téléchargée, l’application doit continuer à satisfaire. Les logiciels de statistiques utilisés indiquent que 90% des applications installées sont supprimées endéans les 90 jours. Les raisons sont multiples: application inutile, perte d’intérêt de l’utilisateur, absence de mise à jour de la part de l’éditeur, problèmes de fonctionnement,…”.
En effet, si elle n’est plus utilisée, une application est tout bonnement supprimée, montre l’enquête Tapptic. Cette conclusion apparaissait déjà dans une autre enquête effectuée par Compuware à la mi-avril de cette année : une app doit convaincre directement son utilisateur et surtout ne pas bugger ! Sous peine de voir l’icône “Poubelle” se profiler rapidement à l’horizon, car la “deuxième chance” est rare, voire inexistante.
Comment choisir ses apps? Que doit avoir une app pour séduire les utilisateurs ? Pourquoi installent-ils celle-ci plutôt qu’une autre ?
L’enquête souligne que pour 47,6% des répondants, ce sont les recommandations d’un proche qui font pencher la balance en faveur d’une application en particulier. Et si un article de presse ou un classement de popularité peut également être un argument convaincant, la publicité a plutôt un effet inverse puisque seulement 7% des participants à l’enquête se laisseraient influencer par celle-ci. Bien évidemment pour être attrayante, l’app doit être, si possible, gratuite (71,1%). Moins d’un quart des répondants (22,1%) se disent prêts à payer pour une application.
Et gare à la publicité dissimulée dans l’application ; pour plus de 30% d’entre eux, ce procédé justifierait la suppression pure et simple d’une application ! L’envoi de notifications, même géolocalisées ou personnalisées, n’obtient pas plus de faveurs: elles sont refusées par 75% des répondants.
L’enquête Tapptic montre que l’intérêt des utilisateurs se porte d’abord vers les apps dédiées aux médias sociaux (69,4%) et à la productivité (61,7%) avant l’information (57,7%) et les jeux (57,7% également).
“Notre enquête le confirme: une app doit apporter une valeur ajoutée à l’utilisateur, une solution intuitive qui lui assure un service fluide et fiable. Et elle doit le fidéliser en le faisant bénéficier de mises à jour régulières”.
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