Le vélo électrique sans changement de vitesse est belge

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Christophe Charlot
Christophe Charlot Journaliste

En annonçant un partenariat stratégique d’envergure avec Decathlon, la firme brabançonne E2 Drives affiche clairement son intention de conquérir le marché du vélo électrique mondial. Mais avec une approche totalement différente d’un acteur comme Cowboy.

Un vélo électrique Decathlon… doté d’un moteur made in Wallonia. L’histoire a de quoi percuter sur le marché belge. Car la semaine passée, le géant français des articles de sport a communiqué sur le lancement d’un nouveau vélo électrique qui sera commercialisé dès le mois de septembre.

Sa particularité? Une technologie belge embarquée dans son moteur avec changement de vitesses automatique et continu. Autrement dit, l’utilisateur ne change plus ses vitesses: c’est le moteur qui le fait tout seul. De cette manière, le vélo s’adapte à tous les terrains mais surtout aussi à la cadence de l’utilisateur. C’est unique et la firme brabançonne E2 Drives dispose de six brevets pour cette technologie qui sera pour la première fois déployée sur des séries de vélos commercialisés. Ceci grâce au partenariat avec Decathlon.

E2Drive et Decathlon se sont rencontrés en 2020 et ont noué un partenariat de longue durée pour que le groupe français puisse utiliser la technologie dans son nouveau vélo. Pourquoi? Cela offre à la chaîne Decathlon une technologie unique dans laquelle elle croit visiblement comme élément différenciateur sur le marché hyper concurrentiel de l’ebike.

Une exclu ?

Quant à E2 Drives, c’est une opportunité sans précédent de voir sa technologie utilisée à large échelle. Aujourd’hui, les deux entités ne communiquent pas les termes du partenariat mais il semble que la marque française peut disposer de l’exclusivité sur la technologie de la start-up au moins pour un certain temps. Et en toute logique, cette dernière a dû percevoir à l’avance un montant pour l’exclusivité de sa technologie et continuera de percevoir des royalties au fil des ans, notamment en fonction des ventes. En tout cas, la firme a grâce à cela pu s’élargir de six personnes, à 22 personnes ces dernières années. Car c’est bien son modèle: développer des technologies brevetées et les proposer à des fabricants qui les utilisent et se chargent, avec son aide, de la (mise en place de la) production.

Une approche assez différente de la plupart des start-up d’ebikes, comme VanMoof ou Cowboy qui ont fait le choix de développer elles-mêmes des vélos et une marque. E2 Drives est, elle, une société d’innovation technologique: pas de production, pas de développement marketing pour s’imposer, même si un temps, E2 Drives avait imaginé produire un vélo, le Zest.

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