Le piratage s’est (trop) bien porté en 2023: voici les sites qu’il vaut mieux éviter

Internet site pirate
© Getty Images

Le téléchargement et le streaming illégal n’ont pas l’air de prendre du plomb dans l’aile, malgré une intensification de la lutte contre le piratage et le boom des plateformes en ligne (Netflix, Spotify, Steam…). Bien au contraire: l’attrait pour ces pratiques ne fait que croître… À vos risques et périls.

Le phénomène n’est pas nouveau, mais semble se réinventer sans cesse pour contrer et survivre aux attaques des autorités. La fréquentation des plateformes illégales a explosé en 2023, malgré la lutte acharnée des ayants droit. Et la multiplication des services de streaming légaux n’arrange pas les choses: découragés par la hausse des tarifs, l’apparition de publicités ou encore la répression du partage de compte, les consommateurs se détournent des offres traditionnelles et optent pour des méthodes pirates.

Afin de mettre en lumière l’étendue du problème, l’entreprise MUSO, spécialisée dans l’analyse des données sur le piratage, a récemment réalisé une étude sur le sujet. Elle chiffre ce boom à 141 milliards de visites rien qu’en 2023, soit environ 386 millions par jour.

Des sites problématiques

Le Bureau du représentant américain au commerce (USTR) a publié une liste des sites pirates les plus actifs et les plus problématiques de 2023. Il peut tout aussi bien s’agir de sites qui s’adonnent directement au piratage, qui le facilitent, ou qui ferment les yeux pour en tirer des bénéfices.

Le plus gros frein à la lutte contre le piratage, c’est que dès qu’un site ferme, un autre rouvre à sa place. L’USTR prend l’exemple de plusieurs sites opérant sous la « marque » Cuevana3: « Malgré le succès des efforts […] qui ont permis aux ayants droit de prendre le contrôle de 22 variantes de noms de domaine en 2023, les sites miroirs ont pu réapparaître rapidement sous de nouveaux domaines ».

Même chose avec le site Aniwatch. Il s’agirait d’une variante d’un autre site populaire qui a récemment été fermé par les autorités: zoro.to. Après fermeture, ce site, géré depuis le Vietnam, a simplement été rebaptisé Aniwatch.to.

Pourquoi s’en méfier?

Premièrement, c’est illégal. Au regard de la loi, vous risquez gros. En Belgique, par exemple, la loi sur les droits d’auteur prévoit des amendes pour les personnes qui enfreignent les lois en téléchargeant illégalement des contenus. Les amendes varient en fonction de la gravité de l’infraction. Elles peuvent aller de quelques centaines à plusieurs milliers d’euros.

Ensuite, l’utilisation de ces services de streaming pirates expose également à un risque de propagation de virus et autres malwares sur l’ordinateur, la tablette ou le smartphone. Sur ces sites, une série de fenêtres pop-up apparaît dès que vous lancez une vidéo, de quoi rendre fou, mais également soumettre l’utilisateur à un risque de vol de données. Dans certains cas, les malwares que ces publicités tentent d’injecter peuvent chiffrer toutes vos données puis demander le paiement d’une rançon pour débloquer celles-ci.

Ce fut notamment le cas du tristement célèbre malware appelé Magecart. Celui-ci, très vicieux, cible les sites de ventes en ligne qui ne sont pas protégés. Et plus particulièrement les pages de paiement de ces sites. Une fois que vous entrez vos données privées pour procéder à votre achat, vous êtes piégé. Les pirates dérobent vos données bancaires ni vu ni connu. Reste à le signaler à votre banque, à bloquer votre carte bancaire et à vous rendre au bureau de police le plus proche pour soumettre une plainte. Enfin, n’oubliez pas d’en informer l’Inspection économique.

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