Le géant allemand des médias Bertelsmann passe un accord avec OpenAI

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Le géant allemand des médias Bertelsmann, propriétaire de la radio RTL, a annoncé mercredi avoir conclu un accord avec OpenAI pour utiliser son logiciel Chat GPT, renforçant l’usage de l’IA dans ses activités à l’instar d’autres médias.

Selon l’accord passé, Bertelsmann utilisera le logiciel Chat GPT pour “rendre les processus existants plus efficaces dans le travail au quotidien (…) dans les secteurs des médias, des services et de l’éducation”, a indiqué un communiqué du groupe, qui possède également la maison d’édition Penguin Random House.

Chez RTL Allemagne, les journalistes seront soutenus par la technologie d’OpenAI et les équipes marketing de Penguin Random House pourront émettre des recommandations de livres personnalisées sur les réseaux sociaux, de quoi dynamiser les ventes de cette maison d’édition, selon le communiqué.

Le groupe n’a pas communiqué sur d’éventuelles conséquences sur les emplois

L’un des précurseurs utilisant l’IA, le concurrent allemand Axel Springer, avait de son côté annoncé début 2023 des suppressions d’emplois dans ses quotidiens Bild et Die Welt, au motif que l’intelligence artificielle pouvait désormais “remplacer” certaines tâches comme l’édition de contenus, en voulant mettre l’accent sur le travail d’investigation des journalistes.

“Nous voulons être une entreprise de médias à la pointe de la technologie”, a expliqué un porte-parole de Bertelsmann à l’AFP.

Comme le groupe n’est pas une entreprise technologique, il a besoin “de partenaires et OpenAI est l’un d’entre eux”, a ajouté cette source, sans communiquer le montant de la transaction.

Contrairement à Axel Springer, Bertelsmann ne sera pas rétribué par Open AI qui n’obtient aucun droits sur les archives du groupe.

D’autres médias ont conclu des accords qui permettent à des acteurs de l’IA d’utiliser leurs contenus, à l’image de l’AFP avec l’entreprise française Mistral, ou encore du quotidien Le Monde, du groupe espagnol Prisa Media (El Pais, As) et du quotidien économique britannique Financial Times avec OpenAI.

A rebours de ces accords, d’autres médias comme le prestigieux quotidien américain The New York Times ont choisi le bras de fer et traînent les acteurs de l’IA en justice. Ils leur reprochent d’avoir utilisé leurs contenus piochés sur internet sans payer.

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