La fuite des clients TV
Les résultats annuels de Telenet et de Proximus, publiés la semaine dernière, font apparaître un recul de l’abonnement à la télévision digitale, au profit d’acteurs du streaming payant ou gratuit.
Dans le secteur, le phénomène porte le nom de cord-cutting : les clients coupent le cordon de la TV digitale au profit du streaming, qu’il soit payant (Netflix, Disney+, Amazon Prime, etc.) ou gratuit (Auvio, YouTube, etc.). Des clients qui ne quittent donc pas un opérateur classique pour aller gonfler les rangs d’un autre mais qui décident purement et simplement de se passer de la télévision linéaire. Ce sont évidemment en majorité des jeunes, mais pas seulement.
Le phénomène touche à l’heure actuelle plus Telenet que Proximus mais la tendance est là et elle ne va sans doute que s’amplifier. Ainsi, Proximus (et Scarlet) a perdu l’an dernier 1,3% de ses clients TV pour stabiliser son portefeuille aux alentours de 1,7 million de clients. Chez l’opérateur, on reconnaît le problème et on admet que les services de TV traditionnels se trouvent certainement au-delà de leur pic. Chez Telenet, la tendance est à l’œuvre depuis deux ans avec une perte de clients TV d’au moins 10.000 clients par trimestre en moyenne. Ainsi, l’an dernier, le groupe flamand est passé de 1.762.000 clients TV à 1.694.700. Soit une baisse de 3,8%!
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Proximus compte sur la fibre pour limiter la casse. Quant à Telenet, c’est évidemment son extension vers la Wallonie qui est le relais de croissance espéré. Lors de la présentation des résultats la semaine dernière, John Porter, le CEO, a précisé les ambitions de son groupe suite au partenariat avec Orange: 10% de parts de marché hors zone de couverture à moyen terme. Il envisage de se déployer en Wallonie dès le début 2024, après des investissements et des adaptations dans l’informatique et le développement de produits spécifiques.
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