En adoptant l’IA générative, la Belgique pourrait augmenter son PIB de 45 à 50 milliards d’euros, soit une augmentation de 9%, au cours de la prochaine décennie selon une étude réalisée par Implement Consulting Group à la demande de Google.
Cette estimation implique que la Belgique capture l’entièreté de la valeur de l’IA sans délai : ce qui signifie renforcer les compétences des travailleurs en la matière, investir davantage dans la recherche et le développement mais également accélerer la commercialisation des innovations.
Un retard de cinq ans dans la réalisation des avantages de productivité de l’IA générative entraînerait par contre une croissance plus lente du PIB – de 2% plutôt que 9% – et réduirait potentiellement l’impact sur dix ans à 10-12 milliards d’euros.
Productivité renforcée
Le rapport estime que l’IA boosterait la productivité des travailleurs en augmentant leurs capacités mais également leurs efficacités, ce qui correspondrait environ à 38 à 40 milliards pour la Belgique. L’estimation inclut également un ré-emploiement d’une petite partie de travailleurs (7%) qui seraient libérés de certaines tâches grâce à l’IA et tient compte d’une potentielle baisse de la productivité des travailleurs qui seraient employés pour d’autres fonctions.
Environ 20 à 30 % des activités professionnelles actuelles en Belgique pourraient être automatisées par l’IA générative. En Belgique, les petites et moyennes entreprises (PME) belges, qui représentent 61 % de l’emploi total, sont à la traîne par rapport aux grandes entreprises. En 2023, 48 % des grandes entreprises belges ont adopté l’IA, contre seulement 13 % des PME belges. Néanmoins, au niveau de l’UE, la Belgique se classe respectivement au 4ème rang pour l’adoption de l’IA toutes entreprises confondues et au 5ème rang pour les PME.
Les femmes sont potentiellement plus impactée par cette nouvelle technologie : 9% pourraient être complètement remplacée par l’IA contre 6% pour les hommes. Cela concerne principalement le travail en bureau ou dans les call centers. Les métiers manuels sont les moins exposés à l’IA et concernent 23% des femmes contre 33% des hommes.
