Kanye West ne rachètera pas le réseau social américain Parler
Le réseau social Parler a annoncé jeudi avoir renoncé à se faire racheter par le rappeur et entrepreneur Kanye West, empêtré dans une série de polémiques et accusé d’antisémitisme.
Celui qui a officiellement changé son nom en Ye l’an dernier avait fait une offre en octobre pour la plateforme prisée des conservateurs, proposition motivée selon lui par le souhait de défendre la liberté d’expression.
La maison mère de Parler, Parlement Technologies, “s’est entendue avec Ye pour mettre fin à l’accord de vente de Parler”, a-t-elle indiqué sur le compte officiel Parler du réseau social.
Persona non grata
“Cette décision a été prise mi-novembre dans l’intérêt des deux parties”, a précisé la société, qui a indiqué que “Parler (continuerait) à étudier des opportunités de croissance et d’évolution de la plateforme”.
Depuis qu’il a posté des messages à caractère antisémite sur Instagram et Twitter, début octobre, Kanye West est peu à peu devenu persona non grata dans le monde des affaires. Balenciaga, puis Adidas, ont mis fin à leur partenariat avec l’artiste bipolaire, connu pour son comportement imprévisible et son goût pour la polémique.
Jeudi, il a confessé son admiration pour Adolf Hitler lors de l’émission phare du complotiste d’extrême droite Alex Jones.
Parler, une alternative à Twitter
Lancé en 2018, Parler a gagné en popularité après l’éviction de Donald Trump de Twitter après l’attaque du Capitole le 6 janvier 2021, principalement auprès des ultra-conservateurs.
Il se présente comme une alternative au réseau à l’oiseau bleu, au même titre que Gab, Gettr ou encore Truth Social, la plateforme depuis créée par l’ancien président républicain.
Décidé à limiter sa modération des échanges afin de favoriser la liberté d’expression, Parler avait été retiré des plateformes de téléchargement d’Apple et de Google peu après les événements de janvier 2021.
Il a finalement fait son retour dans la boutique d’application d’Apple en avril 2021 et sur le Google Play Store, son équivalent chez Google, en septembre dernier, après avoir étoffé la modération de ses contenus.