Alors que le marché mondial du gaming stagne et que les géants comme EA ou Ubisoft traversent une phase de consolidation et de licenciements, la Belgique résiste mieux avec une croissance de 12% en 2024.
En Wallonie, les petits studios indépendants misent sur la créativité pour séduire un public de plus en plus large. Reste à savoir si les pouvoirs publics suivront, alors que nos voisins européens investissent massivement dans le secteur.
Le rachat d’Electronic Arts pour 55 milliards de dollars symbolise l’état actuel du jeu vidéo mondial : concentration, licenciements et essoufflement créatif. Mais en Belgique, le marché affiche une croissance de 12% en 2024, bien au-dessus de la moyenne internationale.
« En Wallonie et en Belgique, on est plutôt sur des jeux indépendants, plus petits mais plus novateurs, et c’est une tendance qui touche un public de plus en plus large », souligne Jean Gréban, coordinateur de la Walga.
Un atout alors que le modèle des blockbusters à gros budget montre ses limites. « Ce rassemblement de licences sous une même enseigne finit par provoquer un essoufflement créatif. Le public le ressent. Une proposition plus originale peut, elle, avoir un écho international », estime Guillaume Bouckaert, cofondateur de Games-Brussels.
Mais pour transformer ce potentiel en succès, le secteur attend un signal politique. « L’Allemagne a annoncé plus de 50 millions d’euros d’investissements, la France et l’Angleterre soutiennent déjà leurs studios. Chez nous, il est temps d’agir », avertit Jean Gréban.