Harris “communiste”, “guerre civile” au Royaume-Uni…: Elon Musk multiplie les provocations

Elon Musk au parlement americain, fin juillet.
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

L’entrepreneur américain s’en prend à Kamala Harris qualifiée de “communiste” et au Premier ministre britannique sur les émeutes dans son pays, quand il ne déclare pas “la guerre” à ceux qui s’opposent à son réseau social X.  Quitte à choquer, mais c’est le but.

Le multi-entrepreneur américain Elon Musk est peut-être un génie des affaires, mais il cultive aussi l’art de la provocation. Tous azimuts. Ces derniers jours, plusieurs sorties saillantes ont à nouveau choqué, mais c’est évidemment le but poursuivi. Contre Kamala Harris, pour dénoncer un risque de “guerre civile” au Royaume-Uni.

Partisan de Trump, Elon Musk semble poursuivre l’objectif des “ingénieurs du chaos”, pour citer la qualification du journaliste et écrivain Giuliano da Empoli. Objectif: polariser au maximum le débat public.

Kamala Harris “communiste”

Soutien du candidat républicain, il a épinglé ce message sur son compte X: “Kamala Harris est une communiste. Elle ne veut pas l’égalité des chances, mais l’égalité des revenus”.

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Commentaire de Gérard Araud, ancien ambassadeur français aux Etas-Unis: “Elon Musk déraille totalement. Kamala Harris qui, en France, serait rangée au centre serait « communiste ». Le genre d’absurdité qu’on entendait au bistrot après quelques verres et qui est maintenant retransmis à des millions…..”

UK: “Protéger toutes les communautés”

Au sujet des émeutes qui secouent actuellement le Royaume-Uni, conséquence de l’assassinat au couteau de trois jeunes filles, Elon Musk ne cesse d’interpeller le Premier ministre: Pourquoi toutes les communautés ne sont-elles pas protégées au Royaume-Uni?“. Ce faisant, il relaie des images prétendues d’un rassemblement à Birmingham (centre) où selon des médias, des hommes de confession musulmane se disaient prêts à défendre la rue face à l’extrême droite.

Les autorités britanniques ont mis en avant le rôle des réseaux sociaux dans les rassemblements soutenus par l’extrême droite. Et appelé les responsables des réseaux sociaux. Elon Musk n’est visiblement pas prêt à faire puisqu’il évoque un “risque de guerre civile” au Royaume-Uni et ne cesse de relayer des informations sensationnalistes sur ce qui s’y passe. Le patron de X se réjouit, en outre, que son application soit désormais numéro un chez les Britanniques: “Davantage de gens veulent connaître la vérité.”

Plaines ont été déposées à son encontre.

“C’est la guerre”

Ce n’est pas tout. L’homme est visiblement en croisade. Soutenant un message de la directrice de générale de X, Linda Yaccarino, Musk évoque une “guerre” contre ceux qui s’opposent à son réseau.

Nous avons tenté de régler cela pacifiquement pendant deux ans, désormais c’est la guerre“, a-t-il tweeté. Les adversaires visés sont des entreprises accusées de pratiques anticoncurrentielles dans une plainte déposée contre la fédération mondiale des annonceurs (WFA) devant une juridiction fédérale au Texas. Parmi les groupes visés figurent Mars et l’Anglo-néerlandais Unilever, tous deux dans l’alimentation, ainsi que la grande chaîne américaine de pharmacies CVS Health et l’entreprise énergétique danoise Orsted.

Celles-ci seraient resposnables de “collectivement priver de milliards de dollars de dépenses publicitaires” le réseau social X. Dans la foulée du rachat de l’ex-Twitter par Elon Musk fin 2022, de nombreux publicitaires ont décidé de quitter la plateforme, craignant de voir leurs publicités côtoyer des contenus problématiques, du fait du relâchement des procédures de modération. CQFD.

Le réseau social souffre: selon le New York Times, qui a eu accès à des documents internes, X n’a réalisé que 114 millions de chiffre d’affaires aux Etats-Unis au deuxième trimestre, en baisse de 25% par rapport au premier et même de 53% comparé à la même période l’année dernière.

Elon Musk, lui, a tweeté ce mercredi: “Busy week”. Pour le moins…

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