Gamescom : la Wallonie veut sortir du lot

La Gamescom 2025 à Cologne est une vitrine décisive pour les studios belges, dont une soixantaine font le déplacement. Clever Trickster, créateur de Blood Bar Tycoon, y cherche des financements pour poursuivre son deuxième jeu.Pour WALGA, l’événement est l’occasion de rappeler au politique que sans soutien structurel, l’essor du secteur pourrait s’interrompre brutalement.

Vitrine mondiale du secteur, la Gamescom reste un passage obligé pour les studios belges. Après 30.000 exemplaires vendus de Blood Bar Tycoon, Clever Trickster revient à Cologne pour propulser son deuxième jeu — et boucler un tour de table. « Ça c’est l’enjeu de la gamescom : trouver des sous et malheureusement on est encore dans une situation où on doit le faire vite… financer 6 mois supplémentaires de production, ce qui nous permettra d’ajouter des mécaniques d’engagement des joueurs… plus de visibilité », explique Virginie Maréchal (Clever Trickster).

Sur place, une soixantaine de studios et pros belges tentent de tirer leur épingle du jeu dans un marché ultra-concurrentiel. Les indicateurs sont au vert, mais la trajectoire reste fragile, prévient WALGA. « On est passé de 20 à 40 entreprises, 150 à 300 emplois en 2–3 ans… on a vraiment des indicateurs hyper positifs actuellement mais on est un peu au milieu du gué… malgré la présence du soutien au jeu vidéo dans les déclarations de politiques régionales et communautaires, aucune prise de décision », souligne Jean Gréban, coordinateur de l’association.

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Pour les petites structures, l’équation est brutale. « Mon studio est clairement en danger… ces personnes qu’on a formé pendant près de 3 ans vont potentiellement partir », alerte encore Virginie Maréchal. Le tax shelter aide, mais ne suffit pas. D’où l’appel de WALGA : « On peut le faire parce qu’on a la qualité des formationsprès de 1.000 étudiants dans les écoles ; il faut créer 1.000 emplois dans les 5 prochaines années ou les talents vont partir vers des écosystèmes plus développés. »

À Cologne, le message est clair : sans décisions concrètes, la partie pourrait s’arrêter plus vite que prévu pour la Belgique — et la Wallonie en première ligne.

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