Laisser des pages d’article complètes aux mains de l’IA nécessitait évidemment un décryptage, car cet article est “100% made by AI”. Notre intervention s’est limitée à corriger les noms des intervenants, leurs fonctions et l’activité de leur start-up. C’est tout. Voici notre verdict.

Dans l’ensemble, on doit bien l’admettre, l’article tient la route. Mais sans âme véritable, il reste un peu trop en surface, ne détaille pas certaines tendances ou affirmations, et manque parfois de nuances utiles. Et surtout, à plusieurs reprises, l’IA s’est autorisée des interprétations ou affirmations hasardeuses.
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Jugez plutôt :
1. L’évocation de Gartner ne vient pas de nous. Nous avions demandé à l’IA d’ajouter un peu de contexte sur l’usage de l’IA dans les start-up. Elle a alors mobilisé le concept de “cycle de la hype” de Gartner, dont la dernière version date de novembre 2024. Ce n’est pas totalement faux : l’IA entre bien dans cette dynamique, mais selon le graphique, plusieurs technologies doivent encore traverser la phase de “creux de désillusion”, puis celle de “courbe de développement”, avant d’atteindre le “plateau de productivité”. L’IA a donc un peu anticipé.
2a. Certains propos restent flous. En tant que journaliste humain, nous aurions développé davantage certaines idées. Que signifie exactement “on remplace le temps gagné par plus de production” ? Et que veut dire l’affirmation selon laquelle “l’IA devient la nouvelle norme, pas un différenciant” ? Ces phrases méritaient un éclairage.
2b. Un manque d’approfondissement. Des montants ont été évoqués dans les interviews comme les 5.000 euros déboursés mensuellement par Socialsky pour des outils d’IA. Il y avait là matière à creuser, à comparer, à contextualiser.
3. Un passage mal exploité. La citation de Pierre-Antoine Dusoulier, repérée dans les transcriptions, a été ajoutée à notre demande. Mais elle aurait mérité plus de mise en perspective, car l’entrepreneur y explique (plus) clairement que l’IA, pour l’instant, ne lui fait pas réellement gagner d’argent.
4. Une hallucination ? Cette référence a été intégrée par l’IA à la suite de notre demande d’ajouter prudemment des sources. Si l’analyse évoque à juste titre les coûts cachés, le ratio avancé (3 à 5 fois le coût des outils) n’a pas pu être vérifié, même si la tendance est assez correcte.
5. Un ajout correct. Ici aussi, l’IA a intégré un rapport trouvé par elle-même. L’information est correcte.
6. Bonne surprise. Ici, l’IA a de quoi surprendre puisqu’elle a, elle-même, interprété le propos de l’entrepreneur pour en tirer une conclusion qui sert de commentaire.
7. Une affirmation trop péremptoire. L’IA affirme ici un propos qui aurait nécessité plus de précautions. En tant que journaliste, nous aurions utilisé le conditionnel, apporté des nuances, et surtout, explicité ce que serait la “vraie transformation”.
8. Un passage trop réducteur. Le passage sur le “prompting” laisse entendre que c’est le seul facteur différenciant. Or, selon les interviews, c’est tout autant la capacité à imaginer les bons usages de l’IA qui compte. Là aussi, des exemples auraient renforcé le propos.
9. Une initiative de l’IA. L’encadré a été proposé par l’IA elle-même, probablement en réponse à notre demande d’extraits plus percutants. Mais nous n’aurions sans doute pas retenu ces propos-là seuls.
10. Un ton naïf. Ce passage illustre un manque d’esprit critique et un enthousiasme un peu naïf, typique des productions générées par IA.
L’avis de la rédaction finale de Trends-Tendances : L’article adopte une approche qui reste trop générale et n’apporte pas de réelle plus-value au lecteur. Pas d’approfondissement ni d’exemples mis en exergue pour bien comprendre le propos, et ce, malgré le nombre de personnes interviewées, 40 tout de même. En outre, la surabondance d’intervenants nuit à la clarté du papier. Un journaliste humain aurait sans doute naturellement davantage trié, résumé et synthétisé les interventions. De l’article se dégage une certaine monotonie. Tant dans la titraille peu catchy – de type ‘mythe ou réalité’ – que dans la structure très simpliste, que l’on trouverait dans les productions d’un débutant. Ces IA rédactrices n’ont pas émaillé le texte de situations concrètes ou d’anecdotes là où un journaliste humain aurait eu tendance à le faire.