Digital Services Act: Amazon sous surveillance
La Commission européenne a réclamé vendredi au géant de la vente en ligne Amazon des “informations supplémentaires” afin de vérifier qu’il se pliait bien aux nouvelles règles de l’UE sur les services numériques (DSA).
La requête, à laquelle le groupe américain doit répondre d’ici le 26 juillet, vise principalement les mesures prises en matière de transparence des systèmes de recommandations, a précisé Bruxelles dans un communiqué.
Le règlement de l’UE sur les services numériques (DSA), entré en vigueur en février, encadre les risques associés à ces algorithmes permettant d’orienter les utilisateurs vers des contenus personnalisés.
Registre des annonceurs
Le DSA oblige par ailleurs les grands acteurs du numérique à tenir un registre des annonceurs permettant de consulter les campagnes publicitaires actuellement en cours sur leurs plateformes.
L’exécutif européen demande également à Amazon des explications “sur la conception, le développement, le déploiement, les essais et la maintenance de l’interface en ligne” de ce registre publicitaire.
Une telle demande d’informations en vertu du DSA ne constitue pas une mise en cause à ce stade, et ne suggère pas non plus que des infractions sont susceptibles d’avoir été commises.
Risque de sanctions lourdes
Il s’agit toutefois d’une première étape dans une procédure qui peut conduire à terme à de lourdes sanctions financières en cas d’infractions avérées et prolongées à la réglementation.
Pour sa part, Amazon assure “travailler en étroite collaboration” avec Bruxelles et “partager l’objectif de la Commission européenne de créer un environnement d’achat sûr, stable et fiable”.
“Nous investissons considérablement dans la protection de notre site contre les acteurs malveillants et les contenus illégaux”, a indiqué un porte-parole, cité dans un communiqué.
Une vingtaine de grandes plateformes, dont Amazon, AliExpress, Google Shopping, Facebook, X ou Instagram, sont soumises par l’UE à des contrôles renforcés dans le cadre du DSA.