Cybersécurité: alerte générale pour tous les pouvoirs publics belges car “la guerre se joue là, pour l’instant”

Vanessa Matz, ministre fédérale de l'Action et de la Modernisation publiques. (Belga)
Olivier Mouton
Olivier Mouton Chef news

Le Service Public de Wallonie est l’objet depuis plusieurs jours d’une attaque sévère venue de Russie. Au fédéral, la ministre Vanessa Matz insiste: la cybersécurité est un domaine où il faut absolument investir. C’est là que la guerre hybride se déroule prioritairement.  

La Wallonie est en alerte générale. Depuis jeudi dernier, une cyberattaque a mis les outils du SPW par terre. Le gouvernement Dolimont a préféré débrancher la machine pour empêcher des fuites importantes de données. Un plan de continuité a été mis en place pour les services critiques.

Les failles sont éliminées progressivement avec l’appui de Microsoft. Quand le service reprendra-t-il? “Nous ne voulons pas confondre vitesse et précipitation., précise l’administration Quand les services seront rebranchés, ce sera au fur et à mesure.”

Une plainte a été déposée. La cyberattaque proviendrait de Russie, laissait entendre la RTBF. Cette intrusion massive serait-elle liée aux licences d’exportation pour les armes? Récemment, la Wallonie a instauré une “fast track” pour facilité les exportations vers l’Ukraine.

Vanessa Matz: “Nous devons investir”

L’alerte est générale à tous les niveaux de pouvoir face aux risques de cyberattaques suceptibles d’entraver les services ou de recueillir des données sensibles.

Vanessa Matz (Les Engagés), ministre fédérale en charge de l’Action et de la Modernisation publiques, ainsi que du numérique, nous confie l’importance de la bataille à mener.

“La cybersécurité est un enjeu colossal sur lequel nous devrons solliciter des moyens supplémentaires, nous dit-elle. Ce sera une de mes demandes pour le budget 2026. Si on n’a pas appris que la guerre se jouait là-dessus pour l’instant… Ce qui se passe au SPW en Wallonie illustre que nous ne faisons pas face à des rigolos.”

Les intentions malveillantes viennent surtout de Russie et de Chine. Le risque de voir des données sensibles et stratégiques prises pour cible est réel. “Cela doit être un axe fort de mes budgets, même si cela peut aussi faire partie des moyens supplémentaires octroyés au niveau de la défense“, insiste Vanessa Matz.

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