23-04-2024, 17:17Mise à jour le: 24-04-2024, 12:32
Le Centre européen des consommateurs a établi une liste des points à vérifier avant de faire confiance à une boutique en ligne pour vos achats.
Voici une check-list à ne pas oublier avant de craquer pour des choses aperçues sur Tiktok, Facebook ou Instagram. En effet, ces réseaux sociaux se muent de plus en plus en plateforme de vente. Il y est de moins en moins rare d’y être redirigé vers un site de vente, souvent éphémère ou très récent. Si tous, loin de là, ne sont pas frauduleux, certains n’ont d’autre but que de vous soutirer de l’argent. La prudence est donc de mise.
Le premier point est de suivre votre instinct. Si vous ne « sentez pas » la boutique, n’y allez pas.
Ensuite :
Est-ce que le vendeur existe réellement ? Vous trouverez souvent le nom, le numéro d’entreprises et l’adresse sur la page de contact, dans les mentions légales ou les conditions générales. L’adresse peut être vérifiée sur Google. Si l’endroit indiqué semble étrange, méfiez-vous. Le numéro d’entreprise peut être vérifié ici pour la Belgique, ici pour la France, ici pour le Luxembourg et ici pour toute l’Europe. Vous pouvez aussi savoir depuis quand le site est en ligne ici .
Quels sont le nom et l’URL du site ? Si l’adresse ne commence pas par HTTPS (reconnaissable au logo du cadenas) mais par HTTP ou si le nom de l’adresse web reprend des mots qui ne correspondent pas à ce que vend la boutique en ligne : partez.
Est-ce une boutique belge ou étrangère ? Ne vous fiez pas au point.be. Cela ne veut pas nécessairement dire qu’il est établi en Belgique. Soyez par contre vigilant avec les vendeurs établis en dehors de l’UE, car il est beaucoup plus difficile de faire valoir vos droits de consommateur et il existe un risque réel d’avoir des frais supplémentaires (expédition, TVA, formalités douanières). Si la plateforme rassemble différents vendeurs, vérifiez également qui est le véritable vendeur. Si c’est une personne privée, vous n’avez, par exemple, pas de droit de rétraction.
Le webshop a-t-il une présentation qui laisse à désirer, beaucoup de fautes de grammaire ou des photos de piètre qualité, ou encore des liens qui ne fonctionnent pas ? Vous vous sentez poussé à l’achat par des comptes à rebours ou des stocks limités? Fuyez.
A-t-il un point de contact clair et facilement accessible ? On doit pouvoir facilement pouvoir poser des questions ou réclamations.
Comment s’effectue le paiement ? On évitera les transferts internationaux de type Western Union, MoneyTrans, WorldRemit et le paiement via lien dans un e-mail ou par chat.
Une lecture attentive des conditions avant de passer toute commande n’est jamais une perte de temps. Par exemple, disposez-vous d’un droit de rétractation de 14 jours et qui paie les frais de retour ?
Cherchez des avis sur ce site. Pour ce faire allez sur Google ou Bing et tapez le nom du site + arnaque. S’il y a des plaintes, ce n’est jamais bon signe. Le fait que le site apparaisse dans les premiers résultats n’offre par contre aucune garantie. Plus parlant peut-être est le compte sur les réseaux sociaux. S’il existe, mais n’a que peu de like, de followers ou de poste récent, méfiez-vous. Enfin si le site se targue d’un label, allez le vérifier sur le site du label cité.
Se méfier du dropshipping. Le dropshipping consiste à proposer des produits en ligne sans en posséder le stock. Beaucoup utilisent les réseaux sociaux pour faire connaître leur produit. Le vendeur n’est qu’un intermédiaire entre le fournisseur et le client final. S’il n’est pas forcément synonyme d’arnaque, les produits proviennent principalement de Chine et sont souvent des produits de mauvaise qualité, voire de la contrefaçon ou soldés. Le retour, tout comme faire valoir une garantie est très difficile. Pour reconnaître un tel site, des indices peuvent être l’absence de données de contact et des promotions indiquées dans une bande de couleur tout en haut de la page d’accueil.
Il est trop tard et vous vous êtes fait gruger ? Signalez la boutique au Point de contact du SPF Économie.
