Comment Alan Play utilise les codes du jeu pour se rendre addictive

Alan app
Christophe Charlot
Christophe Charlot Journaliste

Utilisées par les réseaux sociaux pour rendre les utilisateurs addicts à leurs plateformes, la science comportementale et la psychologie cognitive peuvent aussi servir à booster les Belges à mieux veiller sur leur santé. C’est le pari d’Alan. Voici comment.

Alan, la pépite française de l’assurance santé, n’en finit plus de bousculer les codes du secteur. Dernière innovation en date : Alan Play, une nouvelle fonctionnalité de son application qui mêle sciences comportementales, design de jeux vidéo et intelligence collective pour miser sur la prévention. Une sorte de “Strava de la santé” qui utilise les codes des réseaux sociaux pour inciter les utilisateurs à faire attention à leur santé.

Alan Play n’est pas un simple compteur de pas déguisé. C’est une application gamifiée qui intègre les rouages de la psychologie comportementale, de de gamification pour aider les utilisateurs à adopter durablement de bonnes habitudes.

En partant de constats alarmants — 40% des adultes en sédentarité aiguë, près d’un sur deux ayant souffert d’anxiété, 60% des salariés ayant ressenti un isolement — Alan pose un diagnostic clair : les modèles traditionnels de prévention ne suffisent plus. Il faut des approches plus proches des usages actuels, plus sociales, plus ludiques, plus addictives.

Le système Alan Play s’appuie sur des principes éprouvés issus de la science comportementale et la psychologie. Alan Play veut faire, pour la bonne cause (la santé), ce que font comme le font les géants du Net : nous rendre addict à l’appli. Voici 4 mécanismes clés :

  1. Les streaks (ou séries de réussites) encouragent la répétition des comportements bénéfiques. En maintenant une habitude pendant 7 jours d’affilée, les utilisateurs ont 63% de chances en moins de l’abandonner. C’est le principe des flammes sur Snap : quand des amis s’échangent des snap chaque jour, ils reçoivent une flamme. Si pendant un jour ils ne s’envoient rien, ils perdront la flamme…
  2. La progression par niveaux, à la manière d’un jeu vidéo, offre une montée en puissance personnalisée. L’utilisateur ne se contente pas de faire “mieux”, il débloque des défis, des fonctionnalités et des récompenses à chaque étape. Un mécanisme qui titille la curiosité humaine : qu’y a-t-il après ? Que va débloquer ce niveau ? Que vais-je avoir ensuite? Avoir un petit cadenas fermé devant les yeux incite inévitablement à vouloir le débloquer. Et pour le débloquer, il faut réaliser des actions santé…
  3. Les compétitions sociales favorisent l’émulation : ligues d’entreprise, défis collectifs, classements entre collègues. Résultat ? 34% de pas supplémentaires réalisés en moyenne par les participants. Le besoin d’appartenir, d’être approuvé ou apprécié par nos pairs constitue la plus grande motivation humaine. Ce sont les mécanismes à l’œuvre sur les réseaux sociaux.
  4. Les “berries”, monnaie virtuelle d’Alan Play, servent de récompenses concrètes pour faire des dons à des associations. Une incitation à la fois vertueuse et engageante.

Et apparemment, cela fonctionne. D’après le néo-assureur, les premiers résultats d’Alan Play confirmeraient le pari :

  • 70% de taux d’engagement chez les collaborateurs d’entreprises utilisatrices.

  • 1/3 des membres encore actifs au bout de 6 mois.

  • +20 000 pas mensuels en moyenne chez les utilisateurs réguliers.

  • Et un indicateur rarement quantifié dans la prévention santé : 80% des RH constatent une amélioration de la cohésion d’équipe.

Une brique de plus dans l’écosystème Alan

Avec plus de 710 000 membres et 33 000 entreprises clientes dans quatre pays, Alan continue de tracer sa route. Car Alan Play ne sort pas de nulle part. L’outil s’intègre dans une plateforme unifiée où cohabitent assurance santé, téléconsultations, programmes de prévention et services RH. Cette approche globale permet aux entreprises de reconsidérer leur dépense santé. Alan, scale-up française, qui est présente en Belgique, l’un de ses 4 marché, compte depuis l’an passé Belfius dans son capital. Et est devenu le partenaire de son offre d’assurance santé. En d’autres termes, Belfius commercialise les services d’Alan en Belgique, tant pour les grands entreprises, que pour les PME et les indépendants.

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