Disparition de la concession presse?
Les partis de la majorité seraient d’accord pour supprimer la concession de presse. Les abonnés bénéficieraient à la place d’une réduction fiscale sur leur journal ou magazine. Les éditeurs choisiraient eux-même les personnes chargées de la distribution
Le kern semble avoir tranché en ce qui concerne la concession presse. Si ce n’est pas à bpost, ce ne sera donc à personne. Une manière de contourner l’appel d’offres qui avait attribué le marché à PPP pour les quotidiens et Proximy pour les magazines. Ces derniers auraient reçu pour cela 125 millions d’euros par an provenant de l’argent des contribuables.
Mais politiquement il était très délicat de donner de l’argent du contribuable à des acteurs privés qui feraient en plus de la concurrence à une entreprise publique. Ce qui à son tour risquait de provoquer un carnage social. Relancer un appel d’offres est impossible au vu des délais. Le mécanisme de la concession subsidiée serait dès lors abandonné.
Le PS aurait alors proposé de verser les 125 millions comme soutien à la presse, par exemple, en permettant de déduire fiscalement une partie des abonnements des journaux et des magazines. Aux yeux des socialistes, il est important de maintenir un mécanisme de soutien à la presse à l’heure de la montée des extrémismes en Europe, a-t-on expliqué.
Ce système présente en outre l’avantage de permettre aux éditeurs de décider eux-mêmes qui distribuera leurs journaux et magazines. Ils peuvent, par exemple, continuer à confier une partie du contrat à Bpost.
Dans les fait ce plan est donc un moyen de contourner l’appel d’offres et de laisser Bpost effectuer une grande partie des livraisons. Après tout, de nombreux éditeurs sont satisfaits de leur collaboration avec la société postale. Cette dernière resterait donc active sur le marché de la distribution des journaux et des magazines. Le défi pour Bpost sera donc de le faire à un prix compétitif.
Nul ne sait encore si ce plan tient la route, mais il aura permis de lever un tabou. Mettre fin à la concession. Si l’appel d’offres actuel est jeté à la poubelle, cela signifie aussi que les subsides à Bpost cesseront à la fin de cette année et qu’il n’y aura pas de période de transition.
Sur le plan politique, les libéraux semblent être les grands gagnants, eux qui ont toujours défendu la suppression de la concession de presse.
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