Angell: le vélo connecté qui mise tout sur la sécurité

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Produit français à 87 %, le vélo électrique Angell débarque en Belgique. Clignotants, écran tactile, charge rapide… Il a de solides arguments, notamment en faveur de la sécurité. De quoi faire de l’ombre aux célèbres Cowboy et Van Moof ? Nous l’avons testé.

Il y a d’abord une silhouette : minimaliste et fluide, projetant une certaine idée du futur. Mais derrière ce cadre en aluminium épuré et, surtout, la batterie intégrée dans le porte bagage, se cache un véritable concentré de technologie. Ora-ïto, l’enfant terrible du design français qui a signé les lignes du vélo Angell, a d’ailleurs inventé un néologisme pour cela : la simplexité. Traduisez l’art de rendre simple des objets complexes. Ce qui, dans le cas d’un smart bike, est souvent le résultat d’un travail acharné.

Produit français à 87 %, fabriqué dans une fonderie de Vitrolles et assemblé par l’industriel SEB près de Dijon, l’Angell est de ces vélos dans lesquels il y a plus d’électronique que de mécanique. Trois années ont été nécessaires à son développement. Les ingénieurs y ont intégré un ordinateur de bord et un écran tactile enchâssé dans le cadre, donc impossible à voler. Et c’est ce qui fait sa différence.

Feux hyperboliques et clignotants

L’Angell Bike est disponible en deux couleurs : black ou silver. Il se décline en deux modèles : un modèle classique et un modèle “S”, pour small, avec un cadre plus adapté aux femmes. Comme son concurrent belge Cowboy, il dispose d’une autonomie d’environ 70 km. Après l’avoir testé une petite heure en octobre, on s’est remis en selle pendant trois semaines pour le pousser jusqu’au bout. Et force est de constater qu’il y a beaucoup d’idées dans ce vélo. À commencer par ses clignotants intégrés, d’une part, dans la batterie amovible et, d’autre part, aux extrémités du guidon. Véritable “atout sécurité”, on les commande grâce à deux petits boutons sur le guidon. Et s’il faut s’y faire un peu au début, ça devient très vite un réflexe naturel. Une fonction tellement essentielle qu’on se demande pourquoi elle n’apparaît pas encore sur les modèles concurrents.

Le vélo est réputé pour être quasiment impossible à voler, grâce à sa carte 2G intégrée, des capteurs de mouvement pour lancer des alarmes en cas de tentative de vol, mais aussi un système de géolocalisation si le voleur a réussi son coup. Une fois déclenchée, l’alarme augmente en décibels. C’est pratique s’il s’agit d’une vraie tentative de vol, mais comme les capteurs sont très sensibles, l’alarme a vite tendance à se déclencher au moindre mouvement. Ultra-léger (à peine 15,9 kg avec la batterie), doté d’une fourche en carbone, l’Angell est aussi extrêmement sûr pour son pilote, puisqu’il intègre des feux stop et un système d’alerte automatique à un proche en cas de chute. Petit plus : les phares hyperboliques ajustent automatiquement leur intensité dès que la luminosité se révèle insuffisante.

3 modes et un tableau de bord

Le cadre est équipé d’un écran tactile couleur de 2,4 pouces permettant d’afficher toutes sortes d’informations (vitesse, météo, indice de pollution, autonomie restante, navigation GPS, etc.). Très pratique quand on est à l’arrêt, mais un peu déconcertant sur le chemin. Par contre, Angell a trouvé l’astuce pour faciliter le guidage vers la destination choisie : de petites vibrations dans les poignées indiquent quand et où tourner. Ce qui permet de se concentrer sur la route et de garder son smartphone dans la poche.

La conduite s’avère très agréable. En un clic sur le guidon, on peut changer de mode d’assistance électrique (trois choix : Fly Eco, Fly Dry ou Fly Fast pour profiter de meilleures accélérations). Pour le sport, on peut aussi rouler sans utiliser la batterie. Au niveau de la transmission, Angell se la joue fixie en faisant le choix d’un mono plateau 42 dents entraînant la roue via une chaîne et un unique pignon de 16 dents. Pas de changement de vitesse donc, comme sur le Cowboy V3 sorti l’été dernier, mais pas de courroie non plus hélas, qui aurait permis de réduire l’entretien. Côté confort, l’Angell est idéal pour la route. Très endurant, il permet même de grimper des côtes à 26 km/h. Hélas, le choix des pneus et le manque d’amortisseurs se font sentir sur les chemins de traverse et les pavés.

Notre verdict

La pandémie est venue donner un coup d’accélérateur au cyclisme, plaçant de plus en plus de vélos électriques dans les rues. Si son écran le rend légèrement moins intuitif qu’un Cowboy, l’Angell a de solides arguments côté sécurité. On aime par-dessus tout les clignotants qui se pilotent sur le guidon, via des “commodos” personnalisables, la charge rapide (à peine 2 heures pour faire le plein) et les phares capables d’ajuster automatiquement leur intensité. Et si le business model d’Angell – jeune pousse française fondée par le serial entrepreneur Marc Simoncini – rappelle beaucoup celui de son confrère belge, la marque a l’avantage de proposer un catalogue d’accessoires très fourni (garde-boue et panier en bois de hêtre, casque pliable Closca, gourde connectée, etc.). Bref, si Angell n’est pas un ange, c’est du moins une créature hors du commun.

Rafal Naczyk

Les +

– Les clignotants qui se pilotent sur le guidon, via des “commodos” personnalisables

– La charge rapide (à peine 2 heures pour faire le plein)

– Les phares capables d’ajuster automatiquement leur intensité

– Le guidage par vibrations sur la poignée

– L’alarme et le système de notifications

Les –

– Les finitions un peu cheap de sa batterie (en plastique)

– La chaîne – classique -, moins pratique qu’une courroie

– Le prix, nettement plus cher que les vélos concurrents

Prix : 2.860 EUR (payable en 4 fois sans frais).

angell.bike

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