« Une attaque contre la générosité »: plus de 470 organisations s’opposent à la réduction de la déductibilité fiscale des dons

Oxfam demande au FMI d'abandonner ses exigences d'austérité à l'égard des pays pauvres © belga

Dans une lettre ouverte, plus de 470 organisations belges dénoncent les conséquences de la réduction de la déductibilité fiscale des dons telle que prévue par l’Arizona.    

Plus de 470 organisations belges publient jeudi une lettre ouverte qui met en garde contre les conséquences de la réduction de la déductibilité fiscale prévue par le nouveau gouvernement fédéral. L’organisation 11.11.11, Amnesty International ou encore la Fondation Roi Baudouin qualifient cette mesure d’ »attaque contre la générosité« , qui menace des milliers d’initiatives.

Les organisations considèrent que la mesure, qui prévoit une réduction de la déductibilité fiscale des dons de 45% à 30%, a des conséquences considérables pour les petites et les grandes associations. Selon les signataires de la lettre ouverte, les dons d’au moins 40 euros génèrent 362 millions d’euros annuels pour 2.500 associations et fondations reconnues, un montant qui a doublé en dix ans.

De réelles conséquences sur les vies humaines et la cohésion sociale

Le changement touche des centaines d’organisations caritatives, des associations comme 11.11.11 et Oxfam, mais aussi des universités, des hôpitaux ou des musées.

« Ce qui apparaît comme une économie technique pour le gouvernement a de réelles conséquences sur les vies humaines et la cohésion sociale« , souligne la lettre ouverte. La coalition d’organisations rappelle que plus d’un million de ménages belges donnent en moyenne plus de 350 euros par an à une ou plusieurs des 2.500 associations et fondations agréées.

Les signataires affirment que l’économie de 40,26 millions d’euros par an pour le budget de l’Etat contraste fortement avec le préjudice social de la mesure. « Ce que nous risquons de perdre, ce n’est pas un système abstrait, mais un écosystème de solidarité. »

Ils appellent donc le gouvernement à revoir sa décision. « La solidarité n’est pas un luxe, mais un investissement durable dans la société« , ajoutent les organisations.

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