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Hausse des prix des médicaments en Belgique : Solidaris dénonce “une nouvelle taxe sur la santé”

Pour Joachim Wathelet, de Solidaris, la récente décision du gouvernement d’augmenter le prix de certains médicaments risque d’alourdir sensiblement la facture pour près de la moitié des Belges.

IPP, statines… Derrière ces noms parfois techniques, ce sont des traitements du quotidien pour un très grand nombre de patients. « Il faut bien comprendre qu’environ 50 % de la population est concernée par cette mesure », prévient Joachim Wathelet. Et les exemples qu’il cite sont nombreux: une boîte de Pantomed, utilisée contre les brûlures d’estomac, passerait de 4 à 15 euros pour deux mois de traitement. Quant au Lipitor, prescrit contre le cholestérol, la boîte pour trois mois grimperait de 6 à 20 euros.

Pour Solidaris, il ne s’agit rien de moins que d’une « nouvelle taxe sur la santé ». « On finance les soins de santé et ensuite on reporte la charge sur les patients qui consomment aujourd’hui des médicaments prescrits par leur médecin », s’indigne Wathelet. Il rappelle que la Belgique fait déjà partie des pays européens où la part des soins à charge du patient est parmi les plus élevées : près de 25 %, contre 13 % en Allemagne et 15 % en France.

Surprofits de l’industrie pharmaceutique

Au cœur du débat, la question du financement. Solidaris plaide depuis longtemps pour une meilleure maîtrise du budget des médicaments, mais en ciblant les « surprofits de l’industrie pharmaceutique » plutôt que les patients. « Le courage politique aurait été d’aller négocier des baisses de prix avec l’industrie, pas de reporter ces économies sur le dos des malades », insiste Wathelet.

La décision finale n’est toutefois pas encore actée, rappelle-t-il. Solidaris entend bien poursuivre son combat, d’autant que d’autres mesures, comme la réforme du statut de conventionnement des médecins, pourraient également entraîner une hausse du coût des consultations. « Notre marge de manœuvre, c’est d’exiger un refinancement des soins de santé et de s’opposer à toute nouvelle augmentation pour les patients. »

En toile de fond, une question simple mais cruciale : qui, demain, paiera le prix des économies imposées au système de santé ?

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