Ce mardi 20 mai, une nouvelle grève générale affectera l’ensemble des services publics en Belgique. À l’appel de la CGSP, plusieurs secteurs seront paralysés, entraînant des perturbations importantes.
La grève est organisée par la CGSP, sans les autres syndicats. La CGSP justifie cette mobilisation par son opposition à un gouvernement qu’elle accuse de mener une « destruction programmée » des services publics : limitation des allocations de chômage dans le temps, durcissement des règles pour les malades de longue durée, pressions sur les pensions et sous-financement généralisé. Mais au-delà du message politique, ce sont les effets concrets de cette grève qui seront ressentis dès l’aube du mardi 20 mai.
Même si les autres syndicats (CSC et SLFP) ne participent pas officiellement à ce mouvement, certains de leurs membres pourraient tout de même rejoindre les actions. D’autres actions sont déjà prévues, notamment une manifestation intersyndicale, deux jours plus tard, le jeudi 22 mai pour défendre le secteur non-marchand.
Le point sur les perturbations
Transports en commun : des réseaux fortement perturbés
SNCB – trains
Des perturbations sont à prévoir sur l’ensemble du réseau ferroviaire belge. La SNCB annonce un service minimum, dont les modalités précises seront communiquées en amont sur leur site. Les usagers doivent s’attendre à des suppressions de trains, des retards et une réduction de fréquence, notamment sur les lignes locales. Plus d’infos sur le site de la SNCB.
STIB, TEC, De Lijn
À Bruxelles, la STIB pourrait connaître des interruptions partielles voire totales sur certaines lignes de métro, tram et bus. Le niveau d’impact dépendra du nombre d’agents mobilisés, mais les syndicats annoncent une participation massive. L’information en temps réel sur le site de la STIB.
En Wallonie, le TEC prévoit également d’importantes perturbations, avec des lignes suspendues et un réseau largement désorganisé. INFOS ICI.
En Flandre, De Lijn indique aussi sur son site de fortes perturbations. Le service sera adapté localement, avec une communication en temps réel sur les lignes maintenues.
Il est conseillé aux usagers de consulter les canaux officiels (SNCB, STIB, TEC, services communaux…) dès le 19 mai pour connaître l’impact local et planifier leurs déplacements ou démarches.
Brussels Airport
Du côté des aéroports, des perturbations sont également à prévoir. A Brussels Airport, aucun vol n’est pour l’instant annulé, mais des répercussions sur le programme de vols restent possibles. Certains vols pourraient être impactés. L’aéroport indique sur son site: “Ces actions auront très probablement un impact sur plusieurs services opérationnels à Brussels Airport. Nous contacterons les passagers concernés par mail lorsque nous aurons plus d’informations“.
Écoles et crèches : ouvertures incertaines
La grève affectera aussi l’enseignement francophone et néerlandophone. De nombreux enseignants et membres du personnel administratif devraient cesser le travail, ce qui pourrait entraîner la fermeture totale ou partielle d’écoles, voire de garderies.
Les parents sont invités à se renseigner directement auprès des établissements scolaires pour savoir si un accueil minimal sera organisé. Dans certains cas, les écoles resteront ouvertes mais n’assureront pas les cours.
Santé et hôpitaux : services minimums
Les hôpitaux et centres de santé ne seront pas épargnés. Des retards ou des annulations sont à prévoir pour les consultations non urgentes, les examens ou les opérations programmées. Cependant, les urgences et les soins vitaux seront assurés. Le personnel médical et infirmier mobilisé par la grève s’engage à respecter un service minimum, comme le prévoit la législation.
Les patients ayant un rendez-vous le 20 mai sont invités à contacter leur établissement de santé pour vérifier le maintien de leurs soins, annoncent les établissements de soin.
Administrations fermées ou au ralenti
Les services publics fédéraux, régionaux et communaux devraient eux aussi fonctionner au ralenti, voire être complètement fermés. Cela concerne :
- Les communes (population, urbanisme, état civil…)
- Les guichets de l’ONEM, de la sécurité sociale, du SPF Finances
- Les bureaux de poste, selon les régions
- Certaines prisons, où le personnel pénitentiaire pourrait rejoindre le mouvement
Des délais de traitement sont donc à prévoir pour toutes les démarches administratives et les réponses aux courriers ou appels.
Collecte des déchets et voirie
Dans plusieurs villes, la collecte des déchets pourrait être perturbée ou suspendue. Bruxelles-Propreté, Intradel, Tibi et d’autres intercommunales prévoient une participation variable à la grève selon les zones.
Des retards sont aussi envisageables dans les services de nettoyage urbain et les chantiers de voirie en cours, en fonction du personnel mobilisé.
Une journée symbolique et politique
Même si les autres syndicats (CSC et SLFP) ne participent pas officiellement à ce mouvement, certains de leurs membres pourraient tout de même rejoindre les actions. D’autres actions sont déjà prévues, notamment une manifestation intersyndicale, deux jours plus tard, le jeudi 22 mai pour défendre le secteur non-marchand.
Les syndicats annoncent aussi des actions le 27 juin et à la rentrée, le 22 septembre.