Fécondité en chute libre : un tournant économique pour la Région bruxelloise
La diminution drastique de la fécondité à Bruxelles entraîne plusieurs conséquences économiques pour la Région.
La Région de Bruxelles-Capitale connaît une diminution notable de sa natalité ces dernières années. En 2023, le nombre de naissances a diminué de 4 600 par rapport à 2010, selon les données de l’Institut bruxellois de perspectives économiques (ISBA).
Cette tendance s’accompagne d’une baisse de l’indice conjoncturel de fécondité (ICF), qui est passé à 1,36 enfant par femme en 2023, à un ICF de 1,26 pour les femmes belges, selon Statbel. Cela signifie donc queles Bruxelloises en âge de procréer font de moins en moins d’enfants.
Depuis 2014, le nombre de naissances diminue chaque année. Jamais la fécondité bruxelloise n’a été aussi basse. La fécondité des Bruxelloises est même clairement plus basse que celle des femmes vivant en Flandre ou en Wallonie. Parallèlement, la population féminine en âge de procréer a augmenté de 16 % entre 2010 et 2024.
Le record bruxellois a été atteint en 2007 avec une fécondité de 2,08. La baisse s’est amorcée en 2007 avec un passage sous les courbes des autres régions en 2021, informe la RTBF. L’âge moyen à la maternité des femmes bruxelloises est de 32,3 ans en 2023.
Fermeture d’écoles
La baisse des naissances se traduit par une diminution du nombre d’élèves dans les écoles maternelles, ce qui oblige certaines institutions à fermer des classes ou à réduire leur personnel. Cette situation peut également entraîner une réallocation des ressources éducatives et une adaptation des infrastructures scolaires. Il y a aussi de plus en plus de familles qui ont leurs enfants après avoir quitté la Capitale.
Moins de main-d’œuvre
Les effets économiques de la diminution continue de la population jeune peut aussi conduire à une réduction de la future main-d’œuvre, ce qui pose des défis pour le dynamisme économique de la région. Un nombre moindre de travailleurs pourrait freiner l’innovation et la productivité, ce qui pourrait affecter la compétitivité de Bruxelles.
Le financement des pensions en péril
Avec une population vieillissante et moins de naissances, le financement des pensions et des soins de santé pourrait devenir plus complexe. Un déséquilibre entre le nombre d’actifs et de retraités peut en effet exercer une pression sur les finances publiques et nécessiter des réformes du système de protection sociale.
La demande en logement en baisse
Cette diminution de la natalité n’est pas sans effet non plus sur la demande en logements, avec une possible diminution de la demande pour des habitations familiales. Cependant, d’autres facteurs, tels que l’immigration et les dynamiques familiales, continueront d’influencer le marché immobilier bruxellois.
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