Ryanair appelle l’Arizona à revoir sa copie au sujet de la taxe sur les billets d’avion
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Ryanair a appelé vendredi le nouveau gouvernement fédéral à revenir sur son projet d’augmentation de la taxe sur les billets d’avions, dénonçant des motivations plus budgétaires qu’environnementales et suggérant plutôt de taxer les vols privés.
Depuis 2022, une “taxe sur l’embarquement dans un aéronef” est en vigueur sur les vols au départ de la Belgique. Cette taxe s’élève à deux euros pour les vols de plus de 500 km au sein de l’Union européenne et à quatre euros pour les vols de plus de 500 km hors-UE. La nouvelle coalition Arizona prévoit dans l’accord de gouvernement de “simplifier” cette taxe et compte, dans ces deux cas de figure, porter la taxe à cinq euros par passager.
“Cette hausse de taxe excessive, couplée aux charges déjà ridiculement élevées de l’aéroport de Bruxelles Zaventem (qui ont augmenté de plus de 20% depuis le Covid), aurait un impact néfaste sur la connectivité, le trafic, l’emploi et l’économie de la Belgique”, dénonce dans son style habituel la compagnie irlandaise, qui dispose par ailleurs à l’aéroport de Charleroi d’une de ses plus grandes bases européennes.
La compagnie aérienne low cost souligne au passage que Brussels Airport n’a toujours pas retrouvé ses niveaux de fréquentation pré-pandémie et que des pays comme la Suède, la Hongrie et l’Italie suppriment les taxes aéronautiques pour favoriser la reprise et la croissance du trafic.
Ryanair balaie également l’argument selon lequel la taxe vise à décourager les vols de courte distance, au bénéfice de l’environnement et du climat. “(…) la taxe sur les passagers des vols de correspondance et des jets privés (qui transportent beaucoup moins de passagers que les compagnies aériennes commerciales) ne sera pas augmentée mais sera plutôt réduite de 10 à 5 euros par passager. Cela n’a aucun sens et montre que l’objectif de cette taxe n’est pas ancré dans une préoccupation environnementale, mais simplement de remplir les poches du nouveau gouvernement”, poursuit la compagnie dans un communiqué.
Ryanair suggère dès lors au gouvernement De Wever d'”abandonner ses projets” et de plutôt taxer plus lourdement les vols de correspondance et les vols de jets privés, “qui sont les plus polluants et transportent une petite fraction des passagers.”
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