Le service bruxellois de l’emploi, Actiris, a publié mardi une nouvelle étude sur l’impact de l’intelligence artificielle (IA) dans trois secteurs du marché du travail bruxellois : la santé et l’action sociale, l’horeca et les services de conseil aux entreprises.
Cette publication s’inscrit dans la continuité d’une première analyse menée en décembre 2024, qui révélait que 77% des emplois à Bruxelles seraient fortement exposés à l’IA. La moitié de ces postes seraient faiblement complémentaires, c’est-à-dire que la technologie pourrait y remplacer de nombreuses tâches humaines, avec un risque accru de suppression. L’autre moitié nécessiterait une adaptation des compétences, plus ou moins importante selon les fonctions.
Dans le secteur de la santé, les métiers médicaux et infirmiers devraient bénéficier de l’IA pour optimiser l’aide au diagnostic et certains actes médicaux. Les compétences humaines resteront néanmoins essentielles, notamment pour les soins directs ou la décision clinique. Actiris souligne toutefois plusieurs enjeux majeurs liés à l’éthique, à la responsabilité en cas d’erreur, ou encore à la protection des données.
L’horeca, de son côté, semble moins concerné à court terme. Des freins financiers, technologiques et sociaux ralentissent l’adoption de l’IA. Certaines tâches comme la gestion des stocks, la réduction des déchets ou l’accueil des clients pourraient toutefois être partiellement automatisées.
Les postes de réceptionnistes apparaissent parmi les plus exposés à une substitution partielle par l’IA. Malgré un possible allégement de la charge de travail, l’automatisation pourrait également dégrader les conditions de travail, en particulier dans les activités d’entretien ou de maintenance.
Enfin, dans les services de conseil aux entreprises, l’IA permet déjà une automatisation accrue des tâches répétitives, offrant aux profils hautement qualifiés la possibilité de se concentrer sur des missions à plus forte valeur ajoutée. En revanche, les métiers de support administratif apparaissent plus vulnérables à moyen terme, avec des risques de suppression progressive.