Willy Borsus: “Lorsque la crise est là, les gens attendent des réactions immédiates”

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Willy Borsus (MR), ministre wallon de l’Agriculture et de l’Economie, souligne dans notre Trends Talk, que lorsqu’une crise apparait, le monde politique doit apporter une réponse immédiate, mais qu’il est important de s’inscrire dans une démarche structurelle de manière à pouvoir se projeter dans l’avenir, comme le demandent, par exemple, les agriculteurs.

Willy Borsus (MR), ministre wallon de l’Agriculture et de l’Economie, est l’invité de notre Trends Talk, qui passe en boucle ce week-end sur Canal Z. L’occasion d’évoquer avec lui les différentes crises traversées par le pays ces dernières années, mais aussi d’évoquer l’action du gouvernement wallon dans la promotion du monde de l’entreprise.

“Lorsque la crise est là, les gens et les différents secteurs de l’économie attendent des réactions immédiates. Lorsque les entreprises ou un certain nombre de commerces ont été fermés à la suite de la crise du covid, il y avait une réponse par rapport à la trésorerie, par rapport aux besoins, par rapport au personnel. Mais en même temps, nous devons nous inscrire dans une démarche qui est structurelle, de manière à renforcer, si la crise est économique par exemple, les fondamentaux économiques des acteurs des secteurs. En même temps, il convient de s’inscrire dans le temps. C’est le cas notamment de la crise agricole. Une réponse rapide en ce qui concerne les prix, en ce qui concerne la simplification administrative. Mais ce que demande le monde agricole, c’est pouvoir se projeter dans l’avenir avec une trajectoire de cadre de travail, de cadre de rémunération qui est relativement stabilisée.”

Donner l’envie aux jeunes d’entreprendre

“Le programme Génération Entreprenante embarque, si je puis dire, le monde de l’enseignement. Que ce soit au niveau secondaire ou que ce soit à l’intérieur des universités, puisqu’on retrouve dans ces programmes toute une série d’actions d’information de sensibilisation dans les écoles, mais aussi les actions de type mini entreprises par exemple, ou bien encore les incubateurs étudiants organisés au niveau des grandes écoles ou des universités. Donc l’idée est effectivement de travailler avec le monde de l’enseignement de façon générale.”

“J’observe une évolution des mentalités. Je vais souvent dans les écoles et lorsque, il y a cinq ou six ans,  je posais la question dans un auditoire ou dans une classe en disant tiens, qui veut devenir indépendant ou entrepreneur? Je dois dire que j’avais quelques rares bras qui se levaient. Ils n’étaient pas très nombreux. Lorsque je reformule la même question aujourd’hui, les bras sont plus nombreux. L’intérêt est plus important. Il faut pouvoir faire éclore ça de façon beaucoup plus massive. D’où ce programme avec Wallonie Entreprendre, que je remercie. Et si nous avons permis à un maximum de jeunes de se dire pourquoi pas moi, nous avons aussi des outils pour financer, notamment l’entrepreneuriat des jeunes pour les aider à franchir les premiers pas. Je pense qu’on a rendu un très très grand service, pas seulement à la Wallonie ou au pays en tant que tel, mais probablement aux gens eux-mêmes qui se réaliseront finalement dans un projet et qui n’auront pas le regret, peut-être un jour, de ne pas l’avoir fait.”

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