La Wallonie toujours parmi les régions les plus égalitaires d’Europe
Les inégalités de revenus restent limitées en Wallonie comparativement aux pays européens, selon le dernier tableau de bord de la pauvreté publié lundi par l’Institut wallon de la statistique (Iweps). Avec un coefficient de Gini à 0,242 en 2022, la région est comparable aux pays scandinaves.
Ce coefficient varie de 0, ce qui représente une égalité de revenus totale, à 1, si l’ensemble des revenus est perçu par un seul individu. Il est resté stable au cours des années, avec une estimation à 0,236 en 2021.
Cependant, la pauvreté en termes de conditions de vie est plus marquée, fait remarquer l’Iweps, qui note que 14,4 % des Wallons vivaient dans un ménage en situation de privation matérielle et sociale en 2022. Cet indicateur, supérieur à la médiane européenne, permet de compter la part de la population qui ne peut pas se permettre certains biens et services comme le paiement du loyer à temps, le chauffage, une voiture ou encore une deuxième paire de chaussures.
Le taux de risque de pauvreté, qui mesure la part de la population vivant dans un ménage dont le revenu net est inférieur au seuil de pauvreté (60% du revenu médian national) est, lui aussi, relativement stable à 17,8%.
L’Iweps observe également une forte durabilité de la pauvreté. En effet, en 2022, 13,4 % de la population vivait dans une situation de pauvreté persistante, c’est-à-dire que son revenu était inférieur au seuil de pauvreté pour cette année-là mais qu’il l’était également pour au moins deux des trois années précédentes.
La part des Wallons vivant dans un logement humide est similaire au deux indicateurs précédents, à 17,4%. L’Iweps note toutefois une évolution à la baisse depuis 2017. Les locataires sont près de deux fois plus souvent confrontés à ces problèmes que les propriétaires.
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