Travail étudiant et flexi-jobs coûteraient 1,5 milliard d’euros à la Sécu d’ici 2029

© Getty Images

Travail étudiant et flexi-jobs représentent, pour la sécurité sociale, un manque-à-gagner de plusieurs centaines de millions d’euros qui atteindrait même 1,5 milliard d’euros en 2029, à la fin de la législature, selon des calculs des syndicats chrétiens CNE, PULS et CSC Alimentation et Services.

Tant le travail étudiant que les flexi-jobs donnent droit à des cotisations sociales réduites, rappellent ces syndicats. Les cotisations sociales personnelles sur les jobs d’étudiants sont de 2,71% (contre 13,07% pour les autres travailleurs) et les cotisations sociales patronales de 5,2% (contre 24,92% pour un autre travailleur). Aucune cotisation sociale personnelle n’est due sur le travail en flexi-job, mais il existe une cotisation sociale patronale qui a été relevée à 28% en 2024.

Un manque à gagner

Ces taux réduits de cotisations entraînent un manque à gagner pour les caisses de la sécurité sociale, d’autant plus que le gouvernement fédéral a décidé de relever le nombre d’heures annuelles permises en job d’étudiant et d’étendre le champ d’application des flexi-jobs dont le plafond fiscal exonéré est également relevé de 12.000 à 18.000 euros.

“En 2024, la masse salariale de ces deux types de contrats pesait 2,7 milliards d’euros (2 milliards pour les jobs d’étudiants et 710 millions pour les flexi-jobs). Nos trois centrales ont calculé, sur base des données ONSS, que s’ils étaient soumis aux taux de cotisation ordinaires ou intérimaires, la sécurité sociale récupérerait 588 millions d’euros sur les contrats étudiants et 76 millions d’euros sur les flexi-jobers, soit un total de 664 millions d’euros en 2024”, détaille le secrétaire général de la CNE, Felipe Van Keirsbilck.

A politique inchangée, le syndicat chrétien estime même que le manque à gagner pour la sécu atteindra 1,5 milliard d’euros en 2029, un montant que la CNE met en perspective avec les économies souhaitées par le gouvernement via sa réforme des pensions (2,3 milliards d’euros d’économies d’ici 2029).

Partner Content