Serge Litvine, CEO de Litvine Society (Villa Lorraine, etc.): “La mobilité, un fléau à Bruxelles”
Les CEO ont des attentes fortes pour les prochains gouvernements. Loin du débat sur la taxation des millionnaires, ils veulent mettre l’accent sur un soutien à l’activité économique. Non sans dénoncer un climat qui y est hostile. Déclarations fortes.
“Les entrepreneurs s’en vont ou hésitent à entreprendre à Bruxelles. Des entreprises quittent déjà massivement en Flandre et en Wallonie. Les problèmes sont connus. C’est la mobilité qui empoisonne la vie des Bruxellois. Il y a de bonnes choses, mais les mauvaises décisions l’emportent largement.
Ensuite, il y a une dégradation des lieux publics qui est assez inquiétante. Je reviens tout droit de Naples, c’est à peu près la même chose en termes de sécurité et de propreté. Un exemple ? Les autorités ont largement fermé le bois de la Cambre aux voitures. Il n’y a plus de circulation permanente et donc plus de surveillance. C’est devenu un vrai dépotoir. On a mis des blocs en béton partout. Moins de personnes s’y promènent. C’est l’archétype d’une mauvaise politique.
Un autre carton rouge, c’est le prix du temps de parking. On n’a pas toujours envie de prendre son vélo quand il pleut. Il faut développer les transports en commun, mais ces tarifs sont punitifs. Concrètement, on constate une baisse de la fréquentation de nos établissements.
Il y a d’autres facteurs, bien sûr, comme la météo, mais l’euphorie post-covid est bel et bien terminée. Il y a également la difficulté de trouver du personnel. La réforme des flexi-jobs, ce n’est rien de moins qu’un scandale. Quand vous avez plusieurs établissements, vous ne pouvez plus y avoir recours. Plutôt que de trouver une solution en interne, je dois prendre des intérimaires qui me coûtent plus cher.”
Le coup de gueule des patrons
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