Reprise moins vigoureuse en Région bruxelloise qu’à l’échelle nationale
Sur l’ensemble du premier semestre 2021, l’analyse des chiffres d’affaires sectoriels fait apparaître un constat sans équivoque: pour la plupart des secteurs, il y a une reprise économique mais cette reprise est moins vigoureuse en Région bruxelloise qu’à l’échelle nationale, ressort-il du dernier baromètre conjoncturel publié par l’Institut bruxellois de statistique et d’analyse (IBSA).
Selon ce document, au début 2021, l’économie bruxelloise ne s’était pas encore remise de la récession observée en 2020, le durcissement des mesures sanitaires liées à la troisième vague de contamination ayant pesé sur sa croissance. À partir du deuxième trimestre 2021, l’assouplissement progressif des mesures sanitaires et le déploiement de la vaccination ont donné une nouvelle impulsion à la reprise des activités des entreprises bruxelloises.
Mais sur l’ensemble du premier semestre, on s’aperçoit que l’évolution de l’activité des services à la production (services administratifs et de soutien, transports et entreposage, commerce de gros,…), qui génère annuellement 33% de la valeur ajoutée bruxelloise, témoigne de la reprise plus lente en Région bruxelloise.
Toujours selon l’IBSA, grâce aux mesures de soutien mises en place par les pouvoirs publics, l’impact de la crise du Covid-19 sur l’emploi et sur l’évolution des demandeurs d’emploi inoccupés bruxellois reste relativement limité.
Au total, au deuxième trimestre 2021, le nombre de salariés bruxellois était 1,7% plus élevé que son niveau à la même période en 2019. Cependant, le nombre d’heures de travail prestées était encore inférieur de 3,7% par rapport à la même période en 2019. Par ailleurs, le nombre de demandeurs d’emploi inoccupés a légèrement augmenté début 2021 pour ensuite diminuer au troisième trimestre 2021, par rapport aux niveaux observés en 2020. Enfin, le chômage temporaire et le droit passerelle des Bruxellois et Bruxelloises ont continué de baisser au rythme du relâchement progressif des mesures sanitaires.
En outre, les firmes bruxelloises ont continué à investir davantage au premier semestre 2021, “ce qui laisse présager des perspectives positives quant à leurs activités et leur demande futures. D’autant plus qu’au troisième trimestre 2021, les consommateurs et les entreprises étaient plus optimistes qu’avant la crise”.
L’IBSA soutient que le redémarrage économique devrait se poursuivre dans les mois à venir, mais pourrait être ralenti au vu de la situation sanitaire actuelle. L’activité économique bruxelloise pourrait ainsi être freinée par le maintien des mesures sanitaires, voire leur durcissement, entravant le retour des navetteurs et des touristes en Région bruxelloise ; la demande intérieure, affaiblie par la durée de la crise comme en témoignent l’essoufflement de la confiance des consommateurs et des achats importants depuis l’été 2021 ; des perturbations au niveau de l’offre, signalées par les entreprises, en lien avec les pénuries d’approvisionnement ; la hausse du coût des intrants à la production et des difficultés de recrutement dans certains secteurs.