Les coalitions autour des libéraux ou autour des socialistes semblent vouées à l’échec. “Il n’y aura pas de gouvernement bruxellois sans MR et PS”, disent les Engagés. Mais cela semble être encore loin d’être envisageable.
La Région bruxelloise reste bloquée, plus d’un an après les élections et en dépit de la mise en garde d’une agence de notation. Les scénarios se succèdent, tous semblent voués à l’échec.
“Il n’y aura pas de gouvernement bruxellois sans MR et PS“, lançait ce mardi Christophe De Beukelaer, chef de file des Engagés. “Le MR doit faire un pas vers le PS qui doit y répondre de manière constructive” avance-t-il.
Selon nos informations, cela a peu de chances de réussir.
“Cela n’avance pas”
Renseignements pris, il semble toutefois que les choses n’avancent guère, pour ne pas dire pas du tout. Le MR avait déposé une note de synthèse sur la table, pour débuter les discussions sur le fond, mais le chef de file PS, Ahmed Laaouej, n’avait même pas daigné la lire.
Selon nos informations, cela avance donc “trop peu”. David Leisterh, chef de file du MR bruxellois, avait repris la main avec cette note rédigée de ses mains, mais vu le peu d’impact, il pourrait être amené à … faire autre chose.
“Je pense que la note du MR ne permet pas de dégager une majorité, souligne Christophe De Beukelaert. Pourtant, que ce soit durant les négociations de l’été dernier ou à l’occasion des tables d’informations, le MR et le PS se sont mis d’accord y compris sur une trajectoire budgétaire.”
Il semble que cela soit désormais impossible, ou presque.
Le courroux du PS
Depuis, il est vrai, le PS Ahmed Laaouej a lui-même entrepris une mission pour tenter de former une coalition dite “progressiste” avec Ecolo et le PTB du côté francophone, Groen, Vooruit et la Team Fouad Ahidar du côté flamand.
Vooruit avait douché ses espoirs en mettant un terme à sa participation en déclinant une nouvelle participation, mi-juin.
Cela avait suscité la colère du leader du PS bruxellois. Selon plusieurs sources, il avait tout simplement menacé… de présenter des listes PS bilingues au prochain scrutin, ce qui signerait l’arrêt de mort de Vooruit dans la capitale.
Selon la newsletter W16, une coalition minoritaire serait désormais envisagée du côté flamand.
Cela bouge trop peu, donc, et les principaux protagonistes se lassent de ce travail forcé inutile.