Quel taux d’emploi dans votre commune ? Le Brabant wallon ne place qu’une commune dans le Top 10 wallon (infographie)
L’économiste et spécialiste du travail, Stijn Baert (UGent), vient de réaliser une étude sur le taux d’emploi par commune, ce qui lui a permis de dresser un classement. Le top 10, ça ne surprendra personne, est composé uniquement de communes flamandes. La première commune wallonne est Mont-de-l’Enclus, dans le Hainaut. La première commune bruxelloise est Auderghem.
Un gouffre. On sait le taux d’emploi en Flandre (76,2%, 20-64 ans) largement supérieur aux taux d’emploi wallon (68,1%) et bruxellois (63,7%). Mais quand on regarde commune par commune, cet écart est encore plus édifiant. En comparant les chiffres de 2018 et 2022, des 25 à 64 ans (sans les étudiants, donc), le professeur Stijn Baert a mis à jour le classement des communes selon le taux d’emploi.
Les gagnantes
À ce petit jeu, c’est la commune rurale de Horebeke, située en Flandre orientale, qui remporte la palme, avec un taux d’emploi de 88,9%, bien devant sa dauphine, la commune voisine de Markedal (86,9%).
Du côté wallon, c’est la commune frontalière (Flandre) de Mont-de-l’Enclus qui figure en première position, avec un taux d’emploi de 83,9%, soit à la 76e position. Ce qui veut dire que 75 communes flamandes font mieux.
L’écart est encore plus large à Bruxelles où Auderghem, avec 73,8%, arrive en première position, mais à la 433e position sur 581 communes au niveau du pays.
Les perdantes
En Wallonie, ce sont les communes de Farciennes, près de Charleroi, et de La Calamine, près de Liège, qui figurent à la dernière place du classement, avec un taux d’emploi de 53,9%. À noter que Charleroi, l’une des 5 plus grandes villes du pays, figure dans le top 10 des communes au taux d’emploi le plus faible avec 57,5%.
En Flandre, le taux d’emploi le moins performant se situe à Anvers (71,2%) et dans la commune à facilité des Fourons (71,6%). À Bruxelles, la commune au plus faible taux d’emploi est Molenbeek-Saint-Jean (56,3%).
Les chefs-lieux
Quand on s’attarde sur les chefs-lieux des provinces, seule Wavre parvient à se hisser dans le top 5, avec un taux d’emploi de 75,9%. Un classement dominé par Bruges (80,4%), Hasselt (78,8%), Louvain (78,8%) et puis Gand (77,3%).
Anvers est dans le top 6, suivie par 5 communes wallonnes : Namur (69,6%), Arlon (67,2%), Mons (62,1%), Bruxelles (61,3%) et Liège (60,2%).
Les TOPS 10 bruxellois, wallon et flamand
Les conclusions
C’est un clou sur lequel l’économiste aime bien taper : l’activation des chômeurs est, selon lui, moins importante au sud du pays. Mais il rappelle que la principale poche d’emplois potentiels se trouve dans les inactifs : les chômeurs découragés, les malades de longue durée, les préretraités et les femmes au foyer. Soit toutes les personnes en âge de travailler qui ne travaillent pas.
Stijn Baert voit dans les CPAS, qui dépendent des communes, un maillon essentiel de l’activation. Un rôle qui sera d’autant plus important avec la probable arrivée des chômeurs de longue durée exclus du chômage après deux ans.
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