Prévisions: le secteur des infrastructures en 2023

Secteur par secteur, le magazine The Economist analyse les tendances économiques pour l’année à venir.

Pour la sixième année consécutive, la part des investissements bruts en capital fixe dans le PIB mondial a augmenté pour atteindre plus de 25%. L’expansion régulière de cet engouement pour les dépenses d’infrastructures va s’essouffler en 2023 en raison du manque de liquidités des gouvernements.

Malgré tout, les opportunités ne manqueront pas. En effet, les investissements mondiaux s’élèveront à près de 25.000 milliards de dollars. Ce montant comprend la stimulation de 3.200 milliards de dollars due à la pandémie, d’après le Centre mondial des infrastructures du G20. Le G7 lèvera 160 millions de dollars pour lancer un fonds mondial pour les infrastructures dans les pays émergents, dans une tentative de contrer le projet des nouvelles routes de la soie initié il y a 10 ans par la Chine.

Les investissements publics prévus avant la guerre en Ukraine, comprenant la loi américaine sur les infrastructures promulguée en 2021, porteront sur les transports, l’eau et la numérisation. De nouvelles initiatives, comme celles proposées par l’Union européenne et la National Infrastructure Bank du Royaume-Uni, injecteront des liquidités dans les infrastructures énergétiques.

La Chine acheminera davantage de fonds dans les infrastructures rurales et les réseaux 5G. Malheureusement, l’inflation a déjà sapé la valeur de ces investissements. A cause de la pénurie de main-d’oeuvre et des coûts élevés du bâtiment, de nombreux projets ne seront pas rentables pour beaucoup d’entreprises. Toutefois, ils permettront de maintenir les salaires en ces temps difficiles.

A tenir à l’oeil: L’investissement dans de nouveaux ports et de nouvelles infrastructures de regazéification de gaz naturel liquéfié atteindra les 32 milliards de dollars en 2023, à mesure que l’Europe et d’autres régions se sèvrent du gaz russe acheminé par pipeline.

Les prévisions sont établies pour 2023, sauf indication contraire. Les totaux mondiaux sont basés sur 60 pays représentant plus de 95% du PIB mondial. london@eiu.com

Economist Intelligence

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