Nouveau rebondissement dans le dossier des prêts hypothécaires. Après moult passes d’armes politiciennes par voie de presse interposée, le gouvernement a finalement décidé de ne pas suivre la recommandation de la Banque nationale visant à pénaliser l’octroi des prêts dont le montant emprunté dépasse 80 % du prix d’achat du bien.
Pas question en effet pour la suédoise d’imposer aux banques un matelas de fonds propres supplémentaire pour ces crédits à quotité élevée qui aurait pour effet d’augmenter légèrement les taux d’intérêt. Du moins pas pour le moment.
L’équipe Michel a en effet demandé à la BNB, qui s’inquiète de la surchauffe du marché immobilier et de l’endettement des ménages, de revoir sa copie durant l’été et de revenir à la rentrée avec une nouvelle évaluation.
La mesure préconisée par la BNB ne tombe pourtant pas du ciel. Fin 2013, elle avait déjà demandé aux banques de durcir leurs conditions d’octroi pour l’ensemble des crédits hypothécaires, et cela sans faire de vague.
Contrairement à ce que d’aucuns ont laissé entendre, la nouvelle recommandation ne vise pas non plus à interdire les prêts dont l’apport de l’acquéreur est inférieur à 80 % de la valeur du bien. Rien de tout cela, donc. Si ce n’est que le thème de l’accès à la propriété pour les jeunes ménages est un thème électoralement porteur.
De là à infliger un camouflet à la Banque nationale: c’est tout de même elle qui est en charge de la supervision des banques, non ?
80%. Le gouvernement a décidé de ne pas suivre la recommandation de la BNB visant à pénaliser les prêts hypothécaires qui dépassent 80 % de la valeur du bien.