Près de 4.000 personnes ont défilé à Bruxelles pour dénoncer la politique du gouvernement

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Quelque 4.000 personnes, selon la police et la CSC, ont défilé dans le calme mardi dans les rues de Bruxelles pour dénoncer la politique sociale du gouvernement fédéral. La FGTB avance de son côté le chiffre de 7.000 participants. Les syndicats chrétien et socialiste se disent satisfaits de cette journée d’action.

Le cortège s’est élancé vers 10h45 depuis le boulevard Albert II, à proximité de la gare du Nord, dans une ambiance rythmée par les chants militants et les sifflets. La foule a entonné “On est plus chauds que l’Arizona” ou encore “Du boulot pour les jeunes, du repos pour les vieux”. De nombreux secteurs étaient représentés : cheminots, métallos, fonctionnaires, personnel soignant, artistes, etc.

   Sur le plan politique, l’ancienne ministre des Pensions Karine Lalieux (PS), le président du PS Paul Magnette et l’eurodéputé Marc Botenga (PTB) figuraient parmi les participants.

   Plusieurs associations ont rejoint le défilé au niveau de la station Rogier, notamment le Gang des vieux en colère et le Groupe du 31 mars, rassemblant des acteurs du monde culturel. Un premier arrêt a eu lieu devant la Tour des Finances, où deux banderoles ont été déployées pour réclamer l’instauration d’un impôt sur la fortune.

“Enterrez le projet antisocial de l’Arizona”

Le cortège a ensuite emprunté la rue Royale en direction du siège de la N-VA. Une délégation syndicale a symboliquement déposé un cercueil portant l’inscription “Enterrez le projet antisocial de l’Arizona” devant l’entrée, avant d’observer une minute de silence. Aucun représentant du parti n’est venu à la rencontre des manifestants, selon les syndicats.

   Le reste du cortège, tenu à distance par un important dispositif policier au niveau de la place du Congrès, s’est arrêté devant la Colonne avant de poursuivre vers le point final de la manifestation.

Les difficultés quotidiennes

   Les manifestants ont atteint le Mont des Arts vers midi. Plusieurs militants issus de différents secteurs ont pris la parole pour témoigner de leurs difficultés quotidiennes. Florence Lepoivre, secrétaire générale de la FGTB Bruxelles, s’est également adressée à la foule en déclarant que “la sécurité sociale est la principale cible du gouvernement”. Mustapha Azzizi, responsable de la fédération bruxelloise de la CSC, a de son côté fustigé “la brutalité inédite” du gouvernement De Wever (N-VA).

   Tous deux ont confirmé que la résistance syndicale se poursuivra dans les prochains mois. Outre la traditionnelle mobilisation du 1er mai, une manifestation du secteur non marchand est prévue le 22 mai, suivie d’une nouvelle grande journée d’action le 27 juin.

   Les syndicats ont également mené des actions dans d’autres grandes villes du pays, notamment à Charleroi, à Liège et à Anvers.

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