Pourquoi la rénovation du viaduc de Vilvorde est quatre fois plus chère qu’annoncée
435 millions d’euros hors TVA, c’est le prix de la rénovation sur huit ans du viaduc de Vilvorde. Le montant a été augmenté à deux reprises. Il est maintenant plus de quatre fois supérieur à ce qui avait été annoncé par le gouvernement flamand.
A partir de ce mercredi 16 août, il faut s’attendre à des voies rétrécies sur le viaduc de Vilvorde sur le Ring de Bruxelles. Le coût des travaux a été estimé à 435 millions d’euros hors TVA, ce qui représente en réalité plus de 500 millions d’euros. Mais ce n’est pas tout, plusieurs montants ont circulé ces dernières années.
En 2019, une précédente estimation faisait état d’une centaine de millions d’euros HT. Un an plus tard, le bureau d’études Greisch faisait une estimation de 22,25 millions d’euros, peut-on encore lire sur son site internet. Le dossier rappelle un peu celui de la liaison Oosterweel, dont les travaux ont coûté plus d’un milliard de plus que prévu.
“Entre-temps, nous sommes confrontés à des prix des matières premières beaucoup plus élevés et à une forte inflation“, a déclaré la ministre Lydia Peeters en mars, lorsque la facture de 435 millions d’euros a été annoncée. “De plus, le pont s’est avéré être en plus mauvais état qu’initialement prévu, et l’élimination de l’amiante trouvée n’a pas été incluse. Tout cela explique le prix plus élevé“, expliquait-elle.
Un état pire que prévu
Les prix des produits de base ont certes augmenté ces dernières années, mais cela est loin d’expliquer la hausse des prix. Mais alors, pourquoi une telle estimation n’est-elle pas plus précise dès le départ ? “Dans un projet comme celui-ci, on commence toujours par des rapports techniques moins détaillés, qui sont suivis d’une étude plus approfondie par les entrepreneurs et les partenaires“, explique Marijn Struyf, responsable de la communication chez Werkvennootschap, qui supervise les travaux pour le compte du gouvernement flamand.
“L’état du viaduc était pire que prévu, ce qui a également rendu l’approche plus complexe et plus coûteuse. Nous travaillons maintenant jour et nuit et les week-ends, ce qui a bien sûr un impact. De plus, nous avons également décidé d’enlever la couche d’amiante sous la peinture”.
Au bureau de Lydia Peeters, on évoque un scénario catastrophe qui avait également été élaboré dès le départ. Ce dernier était beaucoup plus proche du coût final des travaux, sauf que ce montant n’a jamais été communiqué.
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