Pourquoi la croissance belge écrase celle de ses voisins ?

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Pierre-Henri Thomas
Pierre-Henri Thomas Journaliste

Au quatrième trimestre, l’Allemagne a enregistré une baisse de 0,3% de son PIB, la France a stagné, tout comme la zone euro… Mais la Belgique, elle, a progressé de 0,4%, grâce notamment à l’indexation des salaires.

Les premières estimations de croissance pour l’ensemble de l’année 2023 en Europe commencent à tomber. Ce lundi, la Banque Nationale a publié les chiffres belges, qui sont bons. L’activité économique a progressé de 0,4 % au quatrième trimestre, et de 1,5% sur l’ensemble de l’année. C’est bien mieux que la plupart des autres pays de la zone euro, Espagne exceptée. Au quatrième trimestre, l’Allemagne a enregistré une baisse de 0,3% de son PIB, la France a stagné et la zone euro dans son ensemble a évité la récession de peu. Elle enregistre une croissance zéro, alors qu’elle avait affiché une baisse de 0,1% au troisième trimestre.

Hausse de 1,5%

La performance belge se déploie d’ailleurs au-delà du seul dernier trimestre. Sur l’ensemble de l’année 2023, l’économie belge a cru de 1,5%, celle de la zone euro de 0,5%. On donnera d’ailleurs un coup de chapeau au passage à la Banque Nationale, qui avait déjà prédit les 1,5% de croissance annuelle de notre économie à la mi-décembre.

La BNB avait expliqué à l’époque que cette surperformance belge était tirée par la consommation des ménages (dopée par l’indexation des salaires en début d’année dernière) et les investissements des entreprises.

Cela se confirme : sur l’année, la valeur ajoutée a reculé de 3,1 % dans l’industrie. L’activité s’est en revanche accrue de 1,9 % dans la construction et de 2,6 % dans les services, comme l’horeca ou les événements culturels qui ont bénéficié de la demande des consommateurs et d’un effet de rattrapage après les sombres trimestres des années covid.

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