Patrons et entrepreneurs en politique : voici leur score en votes de préférence

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Comment se sont débrouillés les patrons et entrepreneurs qui se sont lancés en politique à l’issue des élections fédérales, régionales et européennes ce dimanche?

C’était un des thèmes de la campagne électorale : le mercato politique. Les entrepreneurs, patrons et personnes issues de la société civile qui rejoignent un parti politique, en vue de participer aux élections. Voici les votes de préférence que ces candidats ont obtenu lors des élections de ce dimanche 9 juin.

Commençons par les Engagés, qui ont rapidement marqué cette tendance, avec des annonces de recrutements en série, en automne 2023. Le parti de Maxime Prévot a ainsi été rallié par :

  • Olivier de Wasseige, ancien président de l’Union wallonne des entreprises. Il récolte 9.999 votes de préférence. C’est le chiffre le plus élevé de la liste des Engagés pour le Parlement wallon dans la ciconscription de Liège, en province de Liège, sur laquelle il figurait en tête.
  • Jean-Jacques Cloquet, ancien CEO de l’aéroport de Charleroi. Il obtient 6.750 voix, et figure en tête de liste pour la conscription de Charleroi-Thuin, pour la Région.
  • Elisabeth Degryse, (ancienne) vice-présidente des Mutualités chrétiennes. Sur la liste fédérale à Bruxelles (tête de liste), elle obtient 11.483 voix.
  • Yvan Verougstraete, fondateur de Medi-Market. Il a rejoint les Engagés en 2021 déjà, et a obtenu 63.530 voix comme tête de liste à l’Europe, ce dimanche.

Mais le recrutement des Engagés ne s’est pas arrêté au monde économique. Des personnalités issues de la société civile ont aussi rejoint les rangs, comme :

  • Vincent Blondel, ancien recteur de l’UCLouvain. Tête de liste, il obtient 13.941 voix dans la conscription de Nivelles (liste régionale), devant…
  • Armelle Gysen, visage connu de la RTBF. Deuxième de la même liste, elle obtient 10.128 votes de préférence.
  • Yves Coppieters, épidémiologiste à l’ULB. Il obtient 20.152 voix de préférence sur la liste fédérale pour le Brabant wallon, où il figure en tête.

Passons ensuite au MR. Les libéraux avaient marqué le coup en recrutant :

  • Olivier Willocx, directeur de Beci (qui représente les entreprises et le patronat bruxellois). 14e sur la liste régionale pour la capitale, il est plébiscité 3.484 fois. Il fait ainsi mieux que certains candidats devant lui sur la liste.

Autres recrues de la société civile pour le parti de Georges-Louis Bouchez, qui ont fait réagir :

  • Julie Taton, ancienne Miss Belgique et animatrice radio chez Radio Contact entre autres. Deuxième de liste (fédérale, Hainaut), elle obtient ainsi 23.633 votes (médaille d’argent en termes de voix également).
  • Marc Ysaye, dixième et dernier suppléant sur la même liste, récolte 4.974 voix.

Chez Défi, une candidate a défrayé la chronique en passant du monde entrepreneurial à la politique :

  • Ludivine de Magnanville, ancienne présidente de la fédération de l’horeca à Bruxelles et patronne de différents établissements dans la capitale. Elle obtient 1.515 votes, pour une quatrième place sur la liste régionale à Bruxelles.

Un autre, venu de la société civile :

  • Michel Claise, célèbre juge d’instruction. Il obtient 6.739 votes, pour une troisième place sur la liste fédérale à Bruxelles (mais se classe 2e selon le nombre de voix).

Du côté du PS, on a également recruté dans la justice :

  • Jean-Luc Hennart, juge. Il obtient 50.781 voix, sur la liste européenne (4e case).

Effet invisible

Voici l’effet direct et concret de ces nouvelles recrues : les citoyens ont inscrit leur nom sur la liste, apportant ainsi des voix au parti. Cependant, il existe également un effet plus subtil : de nombreuses personnes ont voté pour le parti dans son ensemble, probablement influencées par les différents recrutements réalisés pendant cette période.

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