Parmi les 34 matériaux critiques pour l’Europe, la Belgique sera déterminante pour le germanium : de quoi s’agit-il ?

Germanium - Hendrik Schmidt/dpa/Belga Image
Baptiste Lambert

Ce mardi, la Commission européenne va présenter 47 projets industriels à travers toute l’Europe, apprend Le Soir, dans le cadre de l’Acte européen sur les matières premières critiques. Pour rappel, celui-ci vise à limiter notre dépendance vis-à-vis de 34 matériaux, dont 17 sont jugés stratégiques. Le germanium en fait partie.

Ces 47 projets vont de l’extraction au traitement, en passant par le recyclage ou encore la recherche de substituts. L’objectif de la Commission européenne est ambitieux : extraire 10% de ces matériaux en Europe, transformer 40% de la consommation annuelle de l’UE, recycler 25% et limiter les importations à 65% d’un pays tiers pour chaque matériau. Le tout à l’horizon 2030.

À titre d’exemple, la Chine fournit à l’Europe 100% de ses terres rares lourdes, 97% de son magnésium ou encore 45% de son germanium.

Germanium

Le germanium est un métal solide et un semi-conducteur. Il n’y a pas à proprement parler de mines d’extraction, mais on l’obtient généralement à partir de minerai de zinc. Ses applications principales se situent au niveau de la fabrication de fibres optiques, dans les technologies infrarouges, notamment en matière de défense, pour les catalyseurs ou dans certains types de cellules photovoltaïques.

La Belgique devrait jouer un rôle dans la production de ce germanium. C’est l’entreprise Umicore, spécialiste du recyclage de métaux précieux, qui s’en chargera. D’abord en raffinant du minerai de Zinc ou par recyclage, puis en essayant de trouver des substituts.

La Belgique est le 2e producteur mondial avec seulement 5% de la production, contre plus de 80% pour la Chine.

23 projets miniers

Parmi les 34 matériaux critiques, on retrouve 17 matières premières stratégiques pour lesquelles la demande va fortement augmenter et/ou les exigences de production sont complexes. On retrouve l’aluminium, le lithium, les terres rares légères et lourdes, le silicium, le gallium, le manganèse, le germanium, le graphite, le bismuth, le titane, le bore, le platine, le tungstène, le cobalt, le cuivre et le nickel.

En particulier, la demande d’aluminium et de cuivre devrait exploser dans les prochaines années.

Source : Commission européenne

Parmi les 47 projets industriels, on retrouvera 23 projets miniers. Ils se situeront principalement au Portugal (lithium), en Espagne (cuivre, nickel, platine, tungstène), en Roumanie (manganèse, cuivre, graphite), en Suède (graphite et terres rares) et en Finlande (Nickel et Cobalt).

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