Maréchal, nous voilà !
Retenez bien cette date, habitants de la planète et corpuscules errant de galaxie en galaxie : le 10 avril 2022 nous connaîtrons les résultats du premier tour de l’élection présidentielle française. C’est l’occasion de prendre régulièrement le pouls économico-politique de cette campagne pour laquelle le président actuel, Emmanuel Macron, n’est toujours pas officiellement candidat (quel suspens !). Voici la première page de ce “carnet de campagne”.
Le 24 avril prochain, à l’issue du deuxième tour des élections, nous connaîtrons le nom de celui qui dirigera la France ces cinq prochaines années. Ce sera une personnalité d’exception. Etre Jupiter, ce n’est pas donné au commun des mortels.
Une enquête Ipsos-Sopra Steria réalisée pour le quotidien Le Monde nous éclaire sur les qualités dont un vrai chef politique doit faire preuve selon les Français. En vrac, il doit : un, savoir être proche des citoyens ; deux, rester fidèle à son programme ; trois, dire les choses clairement, même si elles ne sont pas toujours agréables à entendre. Trois tâches réellement surhumaines.
Il y a aussi ce petit plus, ce quelque chose (est-ce ce qu’on appelle le panache ?) qui fait que l’on voit une personne endosser l’habit présidentiel ou pas. De ce côté, le président sortant à un avantage. Il a déjà effectué l’essayage : 57% des sondés estiment qu’Emmanuel Macron a l’étoffe d’un président nous dit Le Monde, contre seulement 30% pour Marine Le Pen, 25% pour Valérie Pécresse ou 20% (quand même) pour Éric Zemmour.
Et puis, on allait oublier, 65% des sondés estiment aussi qu’il est important que le leader soit honnête (35% pourraient donc voter pour un malhonnête ?) et 49% qu’il soit à l’écoute des autres… L’intelligence (mise en avant par seulement 28% des sondés) et le courage (22%) ne seraient finalement que des qualités secondaires pour diriger un pays de 67 millions d’habitants.
Mais voilà : trouver le bon chef semble être une tâche tellement difficile que l’on voit pointer, nous dit le Figaro (qui s’appuie sur un autre sondage), “lassitude” et “méfiance” dans le corps électoral.
Le journal publie en effet un baromètre de la confiance politique réalisé par le Cevipof et OpinionWay. Ce n’est pas le grand amour entre élus et électeurs. Plus spécialement, seuls 38% des sondés ont confiance en Emmanuel Macron.
Mais ce qui est le plus remarquable, c’est que le régime démocratique recueille le soutien de moins de 7 Français sur dix (69% seulement pour être précis) ; 39% de nos voisins ne seraient pas hostiles à un président qui serait un “homme fort” détaché du parlement et des élections. Et 27% envisagent favorablement la prise du pouvoir par l’armée. La nostalgie du Général de Gaulle ? Ou le souvenir caché du Maréchal ?
Elysée moi
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