Manifestation nationale: les patrons appellent les syndicats “au sens de l’Etat”

Pieter Timmermans

Reporter les réformes pendant des décennies ne va pas résoudre les problèmes auxquels est confrontée l’économie belge, estime la Fédération des entreprises de Belgique. La FEB dénonce jeudi matin l’importante mobilisation syndicale se traduisant ce jour par une manifestation nationale à Bruxelles et par une grève générale le 31 mars.

La FEB se veut assez alarmiste, affirmant que de telles actions syndicales mensuelles engendrent des dommages économiques qui “ne feront qu’alimenter les vagues de restructurations et de faillites”.

   Mercredi, patrons et syndicats semblaient pourtant satisfaits de leur entrevue avec le Premier ministre Bart De Wever. La FEB indique en tout cas vouloir saisir “cette main tendue”. Elle appelle les syndicats à faire preuve de la même ouverture au sujet de “réformes nécessaires”. “Cela témoignerait d’un véritable sens de l’État. Le report des réformes pendant des décennies ne résout pas les problèmes”, clame l’organisation patronale.

Après une mobilisation contre les pensions il y a un mois qui avait attiré 30.000 personnes dans les rues de Bruxelles, les syndicats remettent le couvert ce jeudi en organisant une grande manifestation nationale pour dénoncer l’accord de gouvernement de la coalition Arizona (N-VA, Vooruit, CD&V, les Engagés et MR). Mercredi après-midi, FGTB et CSC annonçaient vouloir tenir leur grève générale le 31 mars.

En prenant notre pays en otage par des actions qui affectent les entreprises et les citoyens, les syndicats ne font qu’aggraver le problème“, réagit Pieter Timmermans, CEO de la FEB. “En plaidant en faveur d’un statu quo, (les syndicats) lèguent la facture à leurs enfants et à la génération suivante.”

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