À quelques encablures de la fin de l’année parlementaire en Wallonie, l’opposition régionale – PS, PTB et Ecolo – est vent debout contre la ministre de la Fonction publique Jacqueline Galant, qu’elle accuse d’avoir menti en commission du parlement sur la question des loyers du service public de Wallonie (SPW).
Rétroactes: au budget initial 2025, 21,2 millions d’euros sont prévus pour les loyers des bâtiments administratifs régionaux. Mais quelques mois plus tard, lors de l’ajustement budgétaire, 8,9 millions supplémentaires font leur apparition. Une erreur de l’administration, justifie alors la ministre Galant en commission du parlement. Après de longues heures de discussions PS et Ecolo se tournent finalement vers la Cour des comptes pour obtenir les documents de l’administration mise en cause. Il en ressort que cette dernière a bien demandé, dès le début 27,9 millions d’euros pour ses loyers. C’est 6,7 millions de plus que ce que la ministre avait inscrit à l’initial.
Une tempête dans un verre d’eau
“Une tempête dans un verre d’eau”, se défend de son côté Jacqueline Galant. Selon son cabinet, le gouvernement avait décidé de maintenir le montant prévu à l’initial 2024 – soit les 21,2 millions d’euros – et de fixer une clause de rendez-vous à l’ajustement budgétaire 2025. Et pour le reste, l’administration a bien fourni des données inexactes puisqu’elle a demandé 6,7 millions supplémentaires au lieu des 9 millions nécessaires.
Une explication qui ne passe pas dans les rangs de l’opposition, PS et Ecolo demandant que le gouvernement tire les conclusions de “ce mensonge” devant le parlement.
“Après avoir déjà attaqué le statut des agents publics et organisé des économies sur leur dos, la ministre ose encore leur faire porter le chapeau pour couvrir ses mensonges.
Une opposition qui doute
C’est un mépris total pour l’administration wallonne, qui pourtant fait tourner nos services publics au quotidien”, s’agace pour sa part le chef de groupe du PTB au parlement wallon, Germain Mugemangango.
Selon ce dernier, un débat extraordinaire doit avoir lieu en commission “pour donner la possibilité aux parlementaires de faire toute la lumière sur ces mensonges”.