L’Open Vld plaide pour la privatisation de bpost
“Nous devons préparer le chemin de la privatisation (de bpost)”, déclare la députée fédérale Open Vld Marianne Verhaert mercredi dans un communiqué.
L’entreprise postale est dans la tourmente depuis plusieurs mois à la suite de révélations sur des ententes illégales et des faux en écriture dans le cadre du marché de la distribution de journaux. Dans la foulée de ces constats, la direction actuelle de l’entreprise a décidé de se pencher sur trois services que l’entreprise postale preste pour le compte de l’État: la gestion des comptes de l’État, la perception des amendes des contrevenants au code de la route et la collecte et délivrance des plaques d’immatriculation.
Mercredi matin, les quotidiens L’Echo et De Tijd révélaient que deux experts du cabinet de la ministre de tutelle Petra De Sutter (Groen), qui ont négocié le contrat de gestion entre l’État et bpost, sont rémunérés depuis deux ans par cette même entreprise postale. L’entreprise indique avoir proposé au cabinet de régulariser la situation. De son côté, la ministre nie l’existence de conflits d’intérêts.
Des “abus symptomatiques”
Pour les libéraux flamands, “ces abus sont symptomatiques d’un pouvoir public avec trop de casquettes. Aujourd’hui, notre pays est le principal actionnaire (à 51%, ndlr) et client de bpost, mais il détermine également les règles et supervise cette même entreprise. Cela crée une situation schizophrène qui est devenue intenable”, estime Mme Verhaert, qui suit le dossier bpost à la Chambre.
Pour le parti du Premier ministre Alexander De Croo, bpost doit évoluer d’une entreprise semi-publique vers une société privée performante. “Nous ne devons pas vendre la participation de l’État du jour au lendemain”, nuance la députée. “Cela entraînerait des pertes importantes compte tenu de la chute du cours de l’action : au printemps 2018, une action coûtait encore près de 30 euros. Aujourd’hui la valeur oscille autour de 4 à 5 euros. Mais nous devons tracer et préparer le chemin de la privatisation. C’est dans l’intérêt de l’entreprise, du contribuable et des 18.000 salariés.” L’intention serait de privatiser lorsque “Bpost sera prêt, mais aussi lorsque les conditions du marché seront favorables.”
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