Les besoins de financement brut du fédéral en baisse
Les besoins bruts de financement du gouvernement fédéral devraient s’élever à 44,65 milliards d’euros en 2025, prévoit l’Agence fédérale de la Dette. C’est 6,23 milliards d’euros de moins que les besoins de financement pour 2024 qui s’élevaient à un peu plus de 50 milliards d’euros.
Pour établir cette estimation, l’Agence de la Dette est partie de l’hypothèse que les besoins nets de financement s’élèveront à 19,43 milliards d’euros en 2025. A cela, s’ajoutent les remboursements de la dette à moyen et long terme qui, eux, s’élèveraient à 22,62 milliards d’euros. En outre, l’Agence de la Dette prévoit de racheter des obligations venant à échéance en 2026 pour un montant de 2,50 milliards d’euros. Enfin, l’exécution de “puts” et de “calls” sur certains instruments pourrait éventuellement entraîner un besoin de financement de 0,10 milliard d’euros. Pour financer ces besoins, l’Agence compte émettre 42 milliards d’euros en obligations linéaires (OLO), soit une diminution de 1,19 milliard d’euros par rapport au montant de 43,19 milliards d’euros qui devait être émis en 2024.
Seulement des estimations
En 2025, l’Agence de la Dette prévoit également d’émettre 2 milliards d’euros via son programme EMTN (Euro-obligation à moyen terme) ou d’autres instruments de financement alternatifs tels que les “Schuldscheine” (soit des conventions de prêt), ainsi que 0,25 milliard d’euros de bons d’État d’une maturité de 3, 5, 8 ou 10 ans. En 2025, la durée de vie moyenne du portefeuille de dette devra à nouveau être supérieure à 9,25 ans. Les limites des risques de refinancement et de refixation resteront inchangées en 2025, ce qui signifie que le maximum des risques de refinancement et de refixation à 12 mois sera maintenu à 17,50% et que le maximum des risques de refinancement et de refixation à 60 mois sera à nouveau de 42,50%.
Il s’agit seulement d’estimations. “Mais nous sommes bons dans ce domaine. Nous l’avons prouvé par le passé”, déclare le directeur de l’Agence, Jean Deboutte. Les besoins de financement ont également été établis sans clarté sur le budget 2025 et la formation du futur gouvernement. “À un moment donné, il faudra bien sûr trouver un montant (définitif). Nous pouvons ajuster notre plan en fonction de la situation politique”, assure-t-il.