Les achats transfrontaliers se stabilisent

food trade in a supermarket,and moore goods food trade in a supermarket © IMAGO/Elmar Gubisch

L’an dernier, les achats alimentaires transfrontaliers avaient augmenté de 40% pour atteindre la somme record de 769 millions d’euros ! Cette année, les choses se tassent.

Au premier semestre, selon Fevia, la fédération de l’industrie alimentaire belge, les achats sont restés stables à 366 millions d’euros contre 370 sur la même période l’an dernier. Cette stabilité connaît de fortes disparités régionales : la France recule (de 237 à 230 millions d’euros, soit -3,1 %) comme l’Allemagne et le Luxembourg (de 60 à 55 millions d’euros, soit -6,9 %) alors que les Pays-Bas poursuivent leur marche en avant (de 74 à 81 millions, soit + 9,7 %).

Il faut sans doute y voir l’effet de l’inflation plus marquée en France mais moins forte aux Pays-Bas qu’en Belgique. Parallèlement, la loi Egalim, qui, depuis peu, interdit les promotions 1+1 en France sur les produits d’entretien et d’hygiène, non concernés par les chiffres collectés par Fevia, peut avoir diminué la fréquence de visites des Belges.

La disparité se marque aussi dans les catégories de produits : les boissons non alcoolisées, véritable produit d’appel, ont poursuivi leur hausse. A l’inverse, les sucres, confitures, chocolat, pains et céréales sont en forte baisse.

Fevia rappelle, à l’heure de la constitution du prochain gouvernement fédéral, que sept des neuf facteurs qui expliquent les prix plus élevés en Belgique sont le résultat de choix politiques comme les handicaps salarial et fiscal.

Fevia a calculé que 4.455 jobs auraient été créés si, l’an dernier, les 769 millions d’euros transfrontaliers avaient été dépensés dans nos commerces.

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