Achats transfrontaliers: près de 4.500 emplois perdus pour la Belgique

Les Belges font une partie de leurs courses dans les pays voisins, ce qui représente une perte importante pour l’économie nationale. La Fevia propose quelques pistes pour rapatrier cet argent.

Selon la Fevia, la fédération de l’industrie alimentaire, les Belges dépensent environ 769 millions d’euros par an en France, en Allemagne, aux Pays-Bas et au Luxembourg. D’après des calculs d’impact réalisés par le Bureau Fédéral du Plan sur base des données GfK fournies par l’organisation sectorielle, les achats transfrontaliers effectués par les Belges réduisent les recettes de l’État de 138 millions d’euros en TVA, accises et cotisations d’emballage, ainsi que de 35 millions d’euros de taxes sur les produits. Pour le commerce, la perte est de 214 millions d’euros pour le détail et de 59 millions d’euros pour le gros, avance la Fevia.  

4455 emplois créés 

L’organisation estime que mettre fin aux achats transfrontaliers permettrait de créer 4 455 emplois à temps plein et de générer 348 millions d’euros de valeur ajoutée pour l’économie belge, répartis entre l’industrie alimentaire (un tiers) et le commerce (deux tiers). Cette augmentation de la demande créerait 7,5 millions d’heures de travail supplémentaires, ce qui rapporterait 118 millions d’euros à l’État grâce aux économies sur les allocations de chômage et aux recettes fiscales et sociales. 

La Fevia reconnaît qu’éliminer complètement les achats transfrontaliers n’est pas réaliste. Elle plaide pour les réduire au strict minimum en abaissant la fiscalité sur les produits alimentaires et les boissons. Ces produits, plus lourdement taxés en Belgique, incitent les consommateurs à acheter à l’étranger. Par exemple, plus de 5% des dépenses de boissons (alcoolisées ou non) des Belges se font hors frontières.

 

Baisser les taxes est un win-win pour tout le monde : davantage de revenus pour l’État, plus de pouvoir d’achat pour nos compatriotes et plus d’emplois et d’activités pour les entreprises et les travailleurs”

Fevia

Abaisser la fiscalité 

La Fevia propose d’abolir les accises sur les softs, ce qui réduirait le prix d’une bouteille de 1,5 litre d’environ vingt centimes. Une autre option, éventuellement complémentaire : une baisse significative de la cotisation emballage (recettes de 340 millions d’euros en 2023) qui touche un plus grand nombre de produits.  

“En résumé, baisser les taxes est un win-win pour tout le monde : davantage de revenus pour l’État, plus de pouvoir d’achat pour nos compatriotes et plus d’emplois et d’activités pour les entreprises et les travailleurs”, en conclut l’organisation sectorielle qui représente les entreprises de l’industrie alimentaire en Belgique. 

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