Le secteur du diamant en perte de vitesse

La part du secteur diamantaire dans la valeur totale des importations et des exportations de la Belgique continue de baisser, en partie à cause de la perspective d’un éventuel boycott européen des diamants russes, analyse la Banque nationale (BNB) vendredi.

“Le secteur des pierres précieuses, et surtout celui du diamant, continue d’enregistrer des résultats médiocres”, résume le rapport. Il représentait 4,1% des exportations et 3,7% des importations en 2019 mais son poids est tombé à respectivement 2,9 et 2,5% sur les dix premiers mois de 2023.

La Banque nationale évoque plusieurs facteurs pour expliquer ce tassement, dont la concurrence des pierres artificielles, moins chères, et le risque d’un boycott européen des diamants russes dans le cadre des sanctions liées à l’invasion de l’Ukraine. La demande de diamants en Chine reste par ailleurs en berne à cause d’une conjoncture relativement terne et d’une baisse du nombre de mariages. L’Inde, grand centre de taille du diamant, achète aussi moins de diamants bruts en raison de l’érosion de la demande sur les principaux marchés de diamants finis, ajoute encore la BNB.

Plus généralement, d’août à octobre, les importations et les exportations belges exprimées en valeur se sont repliées de respectivement 21,8 et 18,6%. La Banque nationale remarque toutefois qu’un “retournement semble s’amorcer” avec des taux de croissance passés de -24,8 et -20,7% en septembre à -13,5 et -14,1% en octobre.

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