Le pouvoir d’achat des ménages a régressé en 2021 (Test Achats)
Les ménages ont plus difficilement payé leurs produits et services l’année dernière qu’en 2020, ressort-il du baromètre de Test Achats sur le pouvoir d’achat des Belges. L’inflation, la pandémie et la flambée des coûts de l’énergie sont pointés.
Le baromètre analyse la capacité de dépenses des ménages belges dans le logement, la mobilité, les soins de santé, l’alimentation, l’éducation ainsi que la culture et les loisirs.
Selon ses résultats, dans l’ensemble, les ménages belges ont moins aisément payé leurs produits et services en 2021 et l’indice global Test Achats a régressé de 2,4 points, passant de 56,1 à 53,7 (proche du niveau de 2019). Selon cet indice, on rencontre de grandes difficultés financières en dessous du seuil de 33,1 et on vit confortablement au-dessus de 57,1.
“Ce repli s’explique par quatre grandes raisons. La première, c’est la crise liée à la pandémie qui a continué à peser lourdement sur la partie de la population n’ayant pas retrouvé une activité professionnelle ‘normale'”, relève Test Achats. D’après le sondage, “8% des ménages ont subi une perte importante de leurs revenus en raison de la pandémie l’an dernier, et 16% ont été impactés plus légèrement (perte inférieure à 25%)”. La deuxième, c’est la flambée des prix de l’énergie qui a démarré en octobre 2021. La hausse des prix de toute une série de produits et services qui, conjuguée à l’envolée du coût de l’énergie, a fait s’envoler le taux d’inflation : de + 0,26 % en janvier à + 5,71 % en décembre 2021 est la troisième cause principale de cette baisse de l’indice Test Achats. “Enfin, une certaine reprise de la consommation par rapport à 2020 où des achats et des dépenses n’avaient pas été possibles en raison des restrictions et confinements explique également l’augmentation des difficultés auxquelles certains ménages ont été confrontés”, nuance l’organisation de consommateurs.
Globalement, la proportion de ménages ayant de graves difficultés financières a augmenté l’an dernier (passant de 3,3 à 4,7%) et celle des familles n’ayant aucune difficulté financière s’est contractée (de 50 à 46%). “Le constat demeure : les parents isolés avec enfants et les très grandes familles sont ceux dont l’indice reste le plus faible, et donc la difficulté à assumer les charges la plus importante.” Mais l’évolution négative la plus flagrante est à chercher du côté des jeunes vivant seuls, puisque l’indice a baissé de 5 points pour cette catégorie entre 2020 et 2021.
Plus de 43 % des quelque 4.000 sondés s’attendent à une détérioration de leur situation financière en 2022 (ils n’étaient que 30% un an auparavant), 48 % d’entre eux pensent qu’elle stagnera et seulement 9 % escomptent une amélioration (contre 14 % un an plus tôt).