Le parachute doré des élus sortants
Pour plusieurs partis, c’est la soupe à la grimace. Mais les députés et certains ministres sortants pourront sans doute se consoler avec leurs indemnités de sortie.
Pour les partis perdants, les pertes financières liées aux résultats électoraux seront lourdes. On parle de plusieurs millions d’euros dans le cas d’Ecolo. Pour les élus sortants, il y a toutefois un sérieux lot de consolation, prévu par la loi. La base du calcul est simple : tout député a droit à deux mois d’indemnités par année au sein d’une assemblée régionale ou fédérale. Avec un minimum de 4 mois d’indemnités pour quelques jours prestés. Mais dans la plupart des cas, c’est bien plus : jusqu’à 24 mois au Parlement wallon selon le niveau d’ancienneté, et jusqu’à 48 mois à Bruxelles ou au fédéral.
La Dernière Heure a sorti la calculette. Le revenu d’un député s’établissant à 10.563 euros bruts au fédéral et 11.508 euros à Bruxelles et en Wallonie, il toucherait, au bout d’une législature, 126.756 euros ou 138.096 euros bruts. Ainsi, selon leur nombre d’années d’ancienneté, les ministres et députés sortants Ecolo Gilkinet (fédéral) et Philippe Henry (Wallonie) sauteront avec un parachute de 359.142 euros bruts et 265.632 euros bruts.
Le député fédéral socialiste Jean-Marc Delizée, en place depuis 1993 et qui vient de tirer sa révérence, se consolera avec 507.000 euros bruts. C’est le champion toutes catégories confondues.
40 millions d’euros
Chaque assemblée a déjà budgétisé ses coûts liés aux indemnités de sortie : on parle de 40 millions d’euros répartis sur la prochaine législature. Pour 2024, le montant est de 4,6 millions d’euros pour la Chambre, 3,5 millions d’euros pour le Parlement bruxellois et 2,25 millions d’euros pour le Parlement wallon.
La démocratie a un coût. Et les deux gagnants des élections, côté francophone, – MR et Engagés – ont promis de s’y attaquer sous cette législature. Chiche ?
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